Soupçonné de menaces d’attentat contre 180 centres d’orientation, un ado interpellé au Mans

Un mineur interpellé au Mans pour menaces d’attentat contre des centres d’orientation. Photo d’illustration.
MIGUEL MEDINA / AFP Un mineur interpellé au Mans pour menaces d’attentat contre des centres d’orientation. Photo d’illustration.

FRANCE - Il avait promis « une journée de terreur ». Un mineur déscolarisé, soupçonné d’avoir menacé, dans des e-mails adressés à 180 centres d’information et d’orientation (CIO) dans toute la France, de commettre un attentat, a été interpellé au Mans, a annoncé ce vendredi 26 avril, le parquet de la ville.

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Les faits remontaient au 12 avril, lorsque 180 CIO avaient reçu un message annonçant une « journée de terreur » prévue trois jours plus tard. L’e-mail promettait en outre une action violente avec ceintures d’explosifs, grenades et fusils d’assaut, a détaillé Delphine Dewailly. L’ensemble des centres menacés avaient été évacués et mis sous surveillance par mesure de précaution.

Une dizaine de jours plus tard, les enquêteurs ont réussi à interpeller le jeune à son domicile en retraçant l’origine du message et du matériel utilisé pour l’envoi des messages de menace. Aucune arme n’a été retrouvée chez lui, pas plus qu’un quelconque signe de radicalisation, alors même qu’il avait proféré ses menaces au nom de l’organisation terroriste État islamique.

Attendu devant le tribunal pour enfants

Ce mineur, de nationalité française, inconnu de la justice et se disant athée a été déféré au parquet du Mans ce vendredi et a reconnu les faits « sans paraître avoir conscience ni mesurer le très fort traumatisme causé », par ses actes, souligne la magistrate. L’adolescent risque jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende.

Le jeune homme « a cessé d’aller en cours après son année de seconde et est actuellement déscolarisé. Ses activités se résument à des jeux vidéo en ligne et des exercices de musculation », a précisé la procureure.

Il devrait comparaître devant un tribunal pour enfants le 4 juillet où il y sera jugé pour « menaces de mort par écrit en raison de l’appartenance supposée à une ethnie, une religion ou une race, et apologie du terrorisme par moyen de communication électronique. » D’ici là, le parquet a requis qu’il soit « placé sous strict contrôle judiciaire » avec obligation de soins, de suivre une scolarité ou une formation, et interdiction de quitter son domicile durant la nuit.

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