Les Soulèvements de la Terre finalement pas invités par Macron à son grand débat au Salon de l’agriculture

Les Soulèvements de la Terre finalement pas invités par Macron à son grand débat au Salon de l’agriculture
SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP Les Soulèvements de la Terre finalement pas invités par Macron à son grand débat au Salon de l’agriculture

DÉBAT - Finalement, ce sera sans eux. L’Élysée a annoncé jeudi 22 février en fin de soirée que les Soulèvements de la Terre ne sont finalement pas conviés au grand débat auquel Emmanuel Macron prendra part samedi au salon de l’Agriculture.

Au Salon de l’Agriculture, Emmanuel Macron va renouer avec le format du grand débat

L’annonce un peu plus tôt dans l’après-midi de la présence de ce collectif que l’exécutif voulait dissoudre l’an passé avait créé la polémique. Le président de la FNSEA, Aurélien Rousseau, avait notamment indiqué qu’il ne se rendrait pas à l’invitation du président de la République en présence des Soulèvements de la Terre.

Après ce coup de pression qui plaçait le chef de l’État en mauvaise posture, et parce que l’Élysée dit vouloir « garantir la sérénité des débats », décision a été prise par l’entourage d’Emmanuel Macron de ne pas inviter formellement le collectif de militants écologistes.

Ces derniers n’avaient d’ailleurs pas reçu d’invitation présidentielle ; mais au cours d’une discussion avec des journalistes, des conseillers du Président avaient indiqué à plusieurs reprises qu’ils étaient conviés avec des ONG, aux côtés des agriculteurs, industriels de l’agroalimentaire et de la grande distribution. « Les convier, c’est les forcer à entrer dans le cadre républicain. Ils ne pourront plus justifier ensuite de faire des actions pendant la durée du salon », indiquait-on alors dans l’après-midi.

Deux heures de débat comme après les gilets jaunes

Mais beaucoup d’incompréhension, y compris dans le monde politique, avait suivi cette déclaration. « Décidément, Macron n’incarne rien d’autre que la confusion, le mépris et le désordre », a déclaré par exemple Marine Le Pen. Le président des Républicains Éric Ciotti a dénoncé pour sa part « l’insupportable en même temps macroniste ».

Une invitation finalement jugée « inoportune » ce vendredi matin par le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau. Les intéressés, eux, ont fait savoir qu’ils ne seraient pas venus au grand débat. « Merci pour le spectacle », ont-ils ironiquement déclaré sur leur compte X.

S’il est maintenu - ce qui n’est pas garanti avec le forfait confirmé de la FNSEA- le débat durera au moins deux heures et sera organisé sur un « ring », traditionnel lieu de présentation des animaux, au salon. La présidence veut des échanges « ouverts, francs et transparents », « sans filtre », « dans un état d’esprit républicain », comme après la crise des gilets jaunes en 2019.

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