Soudan du Sud: L'ex-chef de l'armée déclaré rebelle par le pouvoir

Le gouvernement du Soudan du Sud a déclaré lundi qu'il considérait le général Paul Malong (photo), l'ex-chef d'état-major des armées en exil, comme un rebelle et l'a accusé d'être derrière une série d'attaques la semaine dernière. /Photo d'archives/REUTERS

JUBA (Reuters) - Le gouvernement du Soudan du Sud a déclaré lundi qu'il considérait le général Paul Malong, l'ex-chef d'état-major des armées en exil, comme un rebelle et l'a accusé d'être derrière une série d'attaques la semaine dernière.

Malgré une nouvelle trêve conclue le mois dernier, les combats se poursuivent au Soudan du Sud. Le pays est entré en guerre fin 2013, deux ans après l'indépendance, après le limogeage par Salva Kiir de son adjoint Riek Machar.

Le général Malong, qui a dirigé la campagne du président Salva Kiir contre les rebelles, a été limogé en mai dernier par le président Kiir.

Après son renvoi, Paul Malong s'était enfui de la capitale Juba pour se réfugier dans son Etat natal de l'Aweil, avant de retourner à Juba. Ses partisans ont commencé à rejoindre les rangs des rebelles et, en novembre, Salva Kiir a libéré le général qui s'est exilé au Kenya.

Le porte-parole du président, Ateny Wek Ateny, a accusé le général Malong d'ordonner à ses commandants restés au Soudan du Sud de s'en prendre au gouvernement. Pour preuve de ses dires, il mentionne un enregistrement audio obtenu par les services de renseignement sud-soudanais.

"Malong est un ancien chef d'état-major de l'armée mais, selon l'enregistrement, c'est un rebelle. Le gouvernement et la commission de sécurité répondront de façon appropriée", a déclaré le porte-parole lors d'une conférence de presse.

Lucy Ayak, l'épouse du général Malong, a démenti ces accusations.

"Il s'agit d'un faux enregistrement audio", a-telle déclaré à Reuters jointe par téléphone à Nairobi, la capitale kényane.

(Denis Dumo avec Jason Patinkin à Kampala; Danielle Rouquié pour le service français)