Soudan: Accord pour une période de transition de 3 ans, dit le CMT

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KHARTOUM (Reuters) - Le Conseil militaire de transition (CMT), qui assure l'intérim du pouvoir au Soudan depuis la chute du président Omar el Béchir en avril, a annoncé mercredi avoir convenu avec l'opposition que la période de transition durerait trois ans, précisant qu'un accord définitif serait conclu dans les 24 prochaines heures.

Un accord partiel entre le CMT et la "Déclaration des forces de la liberté et du changement" (DFLC), alliance d'organisations d'opposition et de la société civile, avait été trouvé lundi sur la structure de l'autorité de transition.

Le général Yasser al Atta a déclaré que la DFLC disposerait des deux-tiers des sièges dans la structure de transition et que les autres sièges seraient attribués aux partis extérieurs à la DFLC.

"Les points de vue sont proches", a dit un membre de l'opposition, confirmant l'imminence d'un accord.

Des discussions avaient été entamées fin avril entre le conseil militaire et l'opposition afin de sortir le pays dans l'impasse politique dans laquelle il se trouve depuis le départ forcé du président Béchir, déposé par l'armée le 11 avril après plusieurs mois de contestation dans les rues.

Le CMT avait déclaré par le passé que la période de transition ne dépasserait pas les deux ans. La DFLC souhaitait que celle-ci dure quatre ans.

Une figure de la DFLC, Abbas Madani, a estimé mercredi qu'il était "absolument évident que des forces contre-révolutionnaires sont mécontentes de toute avancée dans les négociations", après qu'au moins quatre personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées lors de manifestations dans la capitale Khartoum lundi après l'annonce d'un accord partiel entre armée et opposition.

Une commission d'enquête a été mise en place afin de faire la lumière sur ces événements, a annoncé le général Atta lors d'une conférence de presse commune. Il a ajouté que le CMT et la DFLC ont mis sur pied un comité destiné à assurer la sécurité du sit-in qui a débuté le 6 avril devant le siège du ministère de la Défense.

(Nadine Awadalla; Jean Terzian pour le service français)