Sortir de l'UE ne serait pas un crève-coeur pour David Cameron

David Cameron a laissé entendre mardi qu'il n'aurait pas le coeur brisé si le Royaume-Uni décidait de sortir de l'Union européenne. /Photo prise le 30 septembre 2014/REUTERS/Luke MacGregor

BIRMINGHAM, Angleterre (Reuters) - David Cameron a laissé entendre mardi qu'il n'aurait pas le coeur brisé si le Royaume-Uni décidait de sortir de l'Union européenne (UE). Le Premier ministre britannique a souligné que son attachement au Royaume-Uni était sans commune mesure avec les faibles sentiments qu'il éprouve à l'égard de l'UE, accusée en l'état de ne pas servir les intérêts britanniques. Avant le référendum d'autodétermination le 18 septembre en Ecosse, conclu par une victoire du "non" à l'indépendance, David Cameron avait déclaré qu'il aurait le coeur brisé si les Ecossais décidaient de quitter le Royaume-Uni. Prié mardi à l'antenne de la BBC radio d'établir un éventuel parallèle entre ces propos et une sortie du Royaume-Uni de l'UE, il a répondu : "J'ai des sentiments un millier de fois plus forts à l'égard de notre Royaume-Uni que ceux que j'ai à l'égard de l'Union européenne." "Le Royaume-Uni, c'était une question de déchirement. C'est une question majeure de pragmatisme: qu'est-ce qui est le mieux pour notre Royaume-Uni ? Comment obtenons-nous le meilleur accord pour le Royaume-Uni ? C'est ce que je ressens profondément", a-t-il ajouté. En raison de l'attrait que suscitent au sein de l'électorat conservateur les souverainistes de l'UKIP, qui prônent une sortie de l'UE, l'aile eurosceptique du Parti conservateur exhorte David Cameron à durcir son discours envers l'UE en vue des élections législatives prévues en 2015. Le Premier ministre s'est engagé, s'il remporte ces élections, à renégocier les termes de l'appartenance britannique à l'Union européenne puis à organiser d'ici 2017 un référendum sur le maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE. "Il y a une renégociation à entreprendre pour obtenir des garanties sur le marché unique, la fin d'une intégration toujours plus poussée, de meilleures garanties sur l'immigration, une solution aux nombreux problèmes que la Grande-Bretagne trouve dans l'UE. Je crois que cela peut être fait", a dit David Cameron. "Si je ne pensais pas qu'il est dans l'intérêt de la Grande-Bretagne de rester au sein de l'UE, je ne défendrais pas ce point de vue. Je crois que la meilleure solution pour la Grande-Bretagne est une position modifiée au sein de l'UE car nous sommes une nation de commerce : nous ne voulons pas seulement un accès à ces marchés, nous voulons avoir notre mot à dire sur les règles." (Guy Faulconbridge, Bertrand Boucey pour le service français)