Sortir de l’Otan ? Jordan Bardella n’est plus d’accord avec ce point du programme de Marine Le Pen en 2022
POLITIQUE - Un parti, deux voix ? Le président du Rassemblement national Jordan Bardella s’est dit, ce jeudi 28 mars, contre une sortie du commandement intégré de l’Otan tant que la guerre en Ukraine « est toujours en cours ». Une position à rebours de ce que l’ancienne présidente du parti, Marine Le Pen, a toujours exprimé.
Faut-il sortir du commandement intégré de l’Otan ? « Si la guerre est toujours en cours, non », a ainsi répondu Jordan Bardella lors d’un entretien organisé à Paris par le média Politico et le think tank Europa Nova. « On ne change pas les traités en période de guerre », a insisté la tête de liste RN aux élections européennes.
Jordan Bardella sera-t-il, en 2027, pour la sortie du commandement intégré de l’Otan ?
"Si la guerre est toujours en cours, non. Le programme que nous avons toujours défendu ne tenait pas compte de la guerre."#PlaybookParisElection pic.twitter.com/esSrWeKSot— POLITICOEurope (@POLITICOEurope) March 28, 2024
Qu’en pense Marine Le Pen ? Le RN plaide depuis longtemps pour sortir du commandement de l’Alliance, comme l’avait fait le général de Gaulle en 1966, avant que Nicolas Sarkozy ne revienne sur cette décision en 2009. En avril 2022, soit deux mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, Marine Le Pen, alors qualifiée pour le deuxième tour de la présidentielle, avait ainsi promis de « quitter le commandement intégré de l’Otan », au nom de « l’indépendance » de la France.
Mais ce programme « ne tenait pas compte de la guerre », a rétorqué Jordan Bardella ce jeudi.
Bardella plutôt Trump que Biden (avec un bémol)
Interrogé sur les prochaines élections américaines de novembre, qui seront selon lui déterminantes pour l’avenir de l’Otan, Jordan Bardella a admis qu’« entre (Joe) Biden et (Donald) Trump », son « cœur est plutôt à Trump ».
Et cela en convenant qu’un nouveau mandat de Donald Trump ne serait « pas nécessairement » une bonne nouvelle pour la France, « quand on voit les menaces de sanctions, de droits de douane sur les exportations viticoles françaises » qu’il fait peser.
Jordan Bardella caracole en tête des intentions de vote en France pour le scrutin de juin. Au sein du Parlement européen, il espère voir le groupe Identité et Démocratie (nationalistes et extrême droite) où il siège arriver en 3e position, misant pour cela sur « l’éclatement » de l’autre groupe d’extrême Conservateurs et réformistes européens (ECR), dans lequel figure le parti de la Première ministre italienne Giorgia Meloni.
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