Sophie Tissier a déposé plainte contre Eric Coquerel pour "harcèlement sexuel"

Sophie Tissier a déposé plainte contre Eric Coquerel pour
Sophie Tissier a déposé plainte contre Eric Coquerel pour

Sophie Tissier a déposé plainte contre Eric Coquerel pour "harcèlement sexuel" (Sophie Tissier le 30 mars 2019 lors d'un rassemblement des gilets jaunes à Paris par Anadolu Agency via Getty Images) (Photo: Anadolu Agency via Getty Images)

POLITIQUE - Après avoir saisi dimanche le comité contre les violences sexistes et sexuelles de la France insoumise (LFI) au sujet d’Éric Coquerel, la militante Sophie Tissier a porté plainte contre lui, ce lundi 4 juillet au commissariat de Vanves (Hauts-de-Seine), pour “harcèlement sexuel et gestes pouvant s’apparenter à une agression sexuelle”, a-t-elle annoncé sur Twitter.

“Il y a des témoins. Coquerel sait parfaitement au fond de lui qu’il ment… Pitié”, écrit-elle en légende de son tweet accompagné des photos de sa plainte. Elle dénonce par ailleurs le “déni de la France Insoumise et son comité ‘VSS’” qui ne l’a “même pas contactée”.

“Je me suis sentie agressée mais il n’y a eu ni violence, ni coup. Le parquet verra s’il requalifie les faits ou non”, a indiqué cette figure des gilets jaune auprès de Libération.

Sophie Tissier avait évoqué sur BFMTV ce dimanche 3 juillet des “gestes déplacés, des mains baladeuses”, lors d’une soirée organisée par le parti en 2014, évoquant “un regard salace, gluant”, et lors de la soirée dansante “une drague lourdingue”, un comportement “outrancier, offensant, harcelant”, de la part du député. Selon elle, Eric Coquerel lui aurait adressé en outre des textos lui proposant de l’emmener à son hôtel.

“Ce n’était pas une agression physique dans le sens où il n’y a pas eu de violence physique”, a-t-elle jugé, “mais le harcèlement, c’était quand même traumatisant”. “Je n’ai pas envie qu’il aille jusqu’à démissionner”, mais “qu’il reconnaisse les faits, qu’il entende ce que j’ai à dire et dise +oui c’est vrai, j’ai eu des comportements déplacés+”, a-t-elle ajouté.

Dans un tweet publié ce dimanche, elle ajoutait avoir été motivée à s’exprimer suite à la prise de parole de Rokhaya Diallo jeudi 30 juin sur RTL, dont elle “salue le courage”.

Coquerel se défend de tout acte déplacé

Du côté de LFI, on se contentait d’évoquer jusqu’alors des “rumeurs”, fondées sur aucune plainte ou signalement au sujet de son élu.

Dans sa tribune, Éric Coquerel évoque pour sa part des “rumeurs infondées” et pour lesquelles il s’est senti contraint de réagir après la prise de parole de l’auteure et militante Rokhaya Diallo qui évoquait, sans donner plus de précisions, des “sources au sein de LFI” mettant en cause le comportement du député de Seine-Saint-Denis.

Dans les colonnes du JDD puis sur BFMTV, il affirme également n’avoir “jamais exercé une violence ou une contrainte physique ou psychique pour obtenir un rapport, ce qui caractérise la porte d’entrée d’un comportement délictuel dans le domaine des violences sexistes et sexuelles”.

À voir également sur Le HuffPost: Damien Abad quitte son ministère “avec beaucoup de regrets” et dénonce des “calomnies ignobles”

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

LIRE AUSSI