Yahoo Actualités Sophie Marceau réitère ses mots à l’égard Gérard Depardieu avec qui elle ne veut plus tourner
PEOPLE - Sophie Marceau n’a pas changé son fusil d’épaule. Dans une interview accordée à Paris Match et mise en ligne sur le site du magazine, ce mercredi 27 décembre, l’actrice française réitère ses propos à l’égard de Gérard Depardieu, dont elle dit que « la vulgarité et la provocation ont toujours été son fonds de commerce ».
La tribune de soutien à Gérard Depardieu « rappelle furieusement l’Ancien Régime »
Des décennies plus tôt, Sophie Marceau, alors âgée de 19 ans, a donné la réplique à l’acteur français dans Police de Maurice Pialat. Dans les colonnes du Monde, elle avait décrit un tournage désastreux au cours duquel Gérard Depardieu n’aurait eu de cesse que de chercher à l’humilier.
« J’ai dit publiquement à l’époque que je ne supportais pas son attitude, grossière et très déplacée, explique, ce mercredi, Sophie Marceau chez Paris Match. Beaucoup de gens se sont alors retournés contre moi en me faisant passer pour la petite peste. » Depuis ce jour, elle a toujours refusé de tourner de nouveau avec lui. « Que tu sois Gérard Depardieu ou Maurice Pialat, tu ne traites pas les gens comme ça, point barre, ajoute-t-elle, rappelant que tout le monde riait avec lui, tout le monde l’aimait pour ça, tout le monde l’applaudissait pour ce qu’il était ».
François Berléand, interviewé aux côtés de Sophie Marceau avec qui il partage l’affiche d’un spectacle (La Note, au théâtre des Bouffes Parisiens), constate, lui, « qu’aucune des comédiennes qui ont émergé en même temps que [Gérard Depardieu] ne le condamne ».
Anouk Grinberg sur France Inter
Contrairement à Anouk Grinberg, qui a par ailleurs reconnu chez France Inter avoir « eu tort » de ne pas parler plus tôt, plusieurs comédiennes et personnalités publiques de ladite génération de l’acteur l’ont défendu, comme Carole Bouquet sur le plateau de Quotidien. Cette dernière fait aussi partie des signataires de la tribune de soutien à Gérard Depardieu publiée par Le Figaro, aux côtés de Nathalie Baye, Pierre Richard ou Charlotte Rampling.
De son côté, Sophie Marceau, qui dit ne pas vouloir « lui tendre la perche ni l’enterrer », rappelle que ce n’était pas aux grandes actrices « qu’il s’en prenait », « plutôt aux petites assistantes ».
Un point de vue partagé par l’historienne spécialiste du genre au cinéma Geneviève Sellier. Dans un précédent article du HuffPost, elle estime que Gérard Depardieu « s’est bien gardé de harceler ou d’agresser toutes celles qu’il a rencontrées une fois qu’elles étaient déjà connues ». « Celles qui affirment avoir été agressées sont les petites mains, les techniciennes, les maquilleuses, les costumières, les jeunes actrices. Celles qui n’ont pas de pouvoir social », précise l’experte.
Gérard Depardieu mis en examen pour viols
Gérard Depardieu est mis en examen depuis 2020 pour viols, après une plainte de la comédienne Charlotte Arnould. Des accusations qu’il réfute. En France, il est également visé par une seconde plainte pour agression sexuelle. Elle a été déposée par l’actrice Hélène Darras en septembre dernier. Plus récemment, la journaliste espagnole Ruth Baza a, elle aussi, accusé l’acteur de l’avoir violée, en 1995. Elle a également déposé plainte dans son pays contre Gérard Depardieu.
Et alors qu’une enquête a été ouverte dans le courant du mois de décembre après la disparition inquiétante d’une actrice, qui avait accusé l’acteur de l’avoir agressée sexuellement dans un post Facebook en 2019, un reportage de Complément d’enquête sur Gérard Depardieu a provoqué un véritable tollé. En cause, les nombreuses obscénités proférées à l’égard des femmes (et même d’une fillette) croisées lors d’un voyage en Corée du Nord, le tout sous la caméra de Yann Moix.
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