«Sonic Mania», madeleine de courses

Développé par un fan, Christian Whitehead, «Sonic Mania» s'ouvre sur une relecture de la Green Hill Zone, premier niveau du premier «Sonic».

Réalisé par un fan, cet hommage intégral aux premier «Sonic» régale visuellement le joueur autant qu'il l'accable en faisant resurgir de très mauvais souvenirs.

Le destin de Sonic le hérisson bleu, qui a fêté l’année dernière ses vingt-cinq ans, est des plus contrariés. Il en va de même s’agissant de notre relation avec lui. Sonic, pour nous, ce sont d’abord des mercredis après-midi passés chez un ami d’école primaire, à le regarder jouer. Epaté par les graphismes pétaradants et la vitesse époustouflante des premiers épisodes parus sur Megadrive au début des années 90, évidemment qu’on a voulu s’y essayer. Mais une fois la manette en mains, on a déchanté devant la jouabilité pas si évidente, l’injustice parfois crasse des ennemis ou pièges placés au beau milieu d’un chemin, la complexité de certains niveaux incompréhensibles. On n’a jamais bien su dire si c’était de notre faute ou celle du jeu mais, finalement, Sonic s’était révélé une purge plutôt qu’une partie de plaisir.

Après ces premiers contacts, on a perdu l’ami de vue, tout en gardant un œil distant sur la mascotte de Sega. On a alors assisté à la descente aux enfers du hérisson qui était pourtant censé, avec son arrogance et son côté cool, concurrencer Mario, le plombier moustachu qui avait fait (et continuerait de le faire) la fortune de Nintendo. Depuis quinze ans et le passage de Sonic à la 3D, la «Sonic Team», qui préside aux destinées du personnage, ne cesse de trébucher dans des épisodes toujours plus décriés, jusqu’à Sonic Boom (2014), sans doute l’une de ses itérations les plus mal accueillies aussi bien par la critique que par le public. Tant et si bien que Sonic, ringardisé, est devenu l’objet de nombreux mèmes, qui disent autant le désarroi de ses fans que l’amour qu’ils continuent de lui porter. Sega ne s’y est pas trompé, en faisant du compte Twitter officiel de Sonic l’un des principaux pourvoyeurs de ces blagues (ici, un exemple).

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