Sondages européennes 2024 : à 50 jours des élections, Valérie Hayer toujours engluée dans une spirale négative
POLITIQUE - « La campagne n’a pas encore commencé », jure Gabriel Attal. Pour tenter d’expliquer les mauvais sondages de la liste de la majorité présidentielle que conduit Valérie Hayer, le Premier ministre a dit jeudi 18 avril au soir sur BFMTV que les Français n’avaient pas encore la tête aux élections européennes.
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Il y a un peu de vrai, un sondage YouGov publié par Le HuffPost à deux mois de l’élection pointant récemment ce phénomène, mais il n’est pas moins vrai que le temps presse. À compter de ce samedi 20 avril, il ne reste que 50 jours avant le scrutin du 9 juin prochain. Et si les partis ont encore deux semaines pour boucler les listes, on sent bien que l’activité électorale redouble. Les face-à-face entre candidats s’enchaînent, les grands oraux se multiplient, les débats se crispent.
Au point que même Emmanuel Macron s’apprête à entrer dans la danse. Le chef de l’État a prévu de faire un grand discours sur l’Europe jeudi 25 avril depuis l’amphithéâtre de la Sorbonne où, tout juste élu en septembre 2017 il délivrait un grand discours fondateur sur ce même thème. « D’où je suis, j’essaierai de vous aider. J’apporterai mes forces à quelques moments de cette campagne », a-t-il déclaré ce vendredi lors d’un déplacement sans caméras au QG de la candidate.
Valérie Hayer au plus bas
En Macronie on espère qu’il va donner un coup de fouet à la candidature de son camp. Car comme vous pouvez le voir dans le compilateur de sondages que Le HuffPost publie régulièrement, celle-ci en a bien besoin. La liste de Valérie Hayer est créditée de 17,3 % en moyenne (5 points de moins que le score de la majorité en 2019), soit le plus faible score depuis le début des études d’opinion. Ni la nomination de Gabriel Attal en janvier, ni l’officialisation de la tête de liste en mars n’ont modifié la tendance.
Pire, l’écart avec Jordan Bardella n’a jamais été aussi grand puisque le Rassemblement national, avec 30,4 % en moyenne, est presque à son plus haut (30,8 % mi-avril) ; la liste d’extrême droite est créditée de sept points de plus qu’en 2019 alors qu’elle doit affronter la concurrence de la liste Reconquête de Marion Maréchal, qui obtient pour sa part 6,4 %.
Glucksmann vise la 2e place
Pour la majorité présidentielle, le scenario catastrophe serait un croisement des courbes avec l’actuel troisième homme du scrutin qui a la dynamique pour lui : Raphaël Glucksmann. Tête de liste du Parti socialiste pour la deuxième élection consécutive, le fondateur de Place Publique est crédité d’intentions de vote deux fois supérieures à son score de 2019 : 12,4 % contre 6,2 % obtenus il y a cinq ans.
Il est aussi celui qui a le plus progressé sur le mois écoulé, gagnant 2,5 points depuis le 13 mars. Dans le même temps, ses rivaux de gauche plafonnent voire régressent. L’Insoumise Manon Aubry reste autour de 7,5 % (contre 6,3 % en 2019) tandis que l’écologiste Marie Toussaint est passée de 8,3 à 6,4 % en moyenne, très loin des 13,5 % obtenus par Yannick Jadot il y a cinq ans.
Dernier candidat à plus de 5 % d’intentions de vote (le seuil qui permet d’obtenir des élus au Parlement européen), François-Xavier Bellamy est englué autour des 7 %. La tête de liste Les Républicains cherche lui aussi l’électorat convoité par Marion Maréchal. Résultat : à 50 jours de l’élection, il est crédité d’un score encore inférieur à celui qu’il avait obtenu en 2019 (8,5 %), qui avait déjà constitué une terrible désillusion pour la droite.
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