Sondages européennes 2024 : Bardella au top, Toussaint au plus bas, les tendances à deux semaines du vote

Bardella au top, Toussaint au plus bas, les tendances des sondages à deux semaines des européennes.
EMMANUEL DUNAND / AFP Bardella au top, Toussaint au plus bas, les tendances des sondages à deux semaines des européennes.

ÉLECTION - Les listes sont connues, la campagne officielle a débuté. Dans exactement deux semaines, dimanche 9 juin, 50 millions d’électeurs seront invités à choisir les 81 eurodéputés qui représenteront la France au Parlement européen jusqu’en 2029. À 14 jours du but, sept listes (sur 37) semblent en mesure d’envoyer des représentants à Bruxelles et Strasbourg.

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C’est du moins ce qui ressort des intentions de vote avant que la dernière ligne droite ne commence. Mais à regarder le compilateur de sondages du HuffPost, tous n’ont pas les mêmes chances de succès.

Les écologistes, par exemple, sont en grande difficulté. Première liste de gauche en 2019 (Yannick Jadot avait réalisé 13,5 % des voix), le parti est aujourd’hui au plus bas avec environ 2 points perdus depuis le début de l’année. Avec une moyenne de 5,9 %, Marie Toussaint risque même le scénario cauchemar : celui d’atterrir sous la barre fatidique des 5 % qui permet d’obtenir des parlementaires.

« Les sujets environnementaux préoccupent moins car le pouvoir d’achat a pris le pas », expliquait Brice Teinturier, lors d’une conférence organisée par l’institut Montaigne mi-avril. Le directeur général de l’institut Ipsos livrait aussi deux autres éléments d’explication plus politiques : « les exemples de gestion à l’échelle locale n’ont pas été très bien perçus et la défaite de l’écologie politique à la présidentielle 2022 est venue casser la dynamique », disait-il.

Mais ce n’est pas la liste insoumise Manon Aubry qui en tire profit. Elle est, certes, un point au-dessus du score de 2019 (7,4 % dans notre compilateur) mais la stratégie de Jean-Luc Mélenchon n’a jusqu’à présent pas porté ses fruits. Même constat de l’autre côté de l’échiquier où François-Xavier Bellamy et Marion Maréchal se disputent un électorat très proche. Résultat, la liste LR est donnée à un niveau inférieur à celui de 2019 (7,1 %) tandis que la candidate d’extrême droite (6,2 %) ne parvient pas à percer.

Glucksmann progresse encore, Hayer chute toujours

Percer. C’est justement ce qu’a réalisé Raphaël Glucksmann dans cette campagne. À gauche, la dynamique est dans son camp et si la progression n’est plus spectaculaire, elle reste réelle. Le candidat soutenu par le Parti socialiste est aux alentours de 14 %, plus du double du score de 2019 et à peine deux points derrière la candidate de la majorité.

Aucun sondage n’a, jusqu’à présent, donné Valérie Hayer en troisième position mais la chute de la tête de liste macroniste est telle (presque 3 points en deux mois) que le scénario existe. L’écart qui s’établit à 2,3 points est l’un des plus faible depuis le début de la campagne.

Alors forcément, l’écart avec le Rassemblement national est abyssal. D’autant que Jordan Bardella, crédité de 31,8 % en moyenne, atteint pour sa part son record. S’il se confirmait dans les urnes le 9 juin, ce serait le meilleur résultat enregistré par un parti politique dans une telle élection depuis 40 ans.

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