Sondage européennes : que disaient les enquêtes d'opinion à deux semaines des précédentes élections ?
Les sondages réalisés à 15 jours du scrutin permettent de donner une idée fiable du rapport de force entre les partis. Voici comment les intentions de vote ont évolué depuis 2009.
81 députés européens doivent être élus par les citoyens français le dimanche 9 juin, dans deux semaines. À l'échelle du continent, ce sont 720 députés qui doivent être élus au parlement européen, lors du scrutin qui se déroulera entre le 6 et le 9 juin dans les pays membres.
Depuis 2009, voici ce qu'indiquaient les instituts de sondage, à deux semaines du scrutin.
En 2009, l'"UMPS" règne encore sur la politique française, et les sondages donnent l'UMP en tête avec 26% d'intentions de vote, devant le PS (20%) et le Modem. Le RN n'était alors crédité que de 5,5% d'intentions de vote, devançant de peu l'ancêtre de LFI, avec 5%.
En 2009, les sondages donnaient une bonne idée du rapport de force dans les urnes
Des résultats qui se confirment le jour du scrutin avec l'UMP qui devance le PS avec une ampleur supérieure à celle prévue dans les sondages, avec 11 points d'avance. À noter qu'EELV surperforme avec 6 points de plus que le score qui leur était attribué dans les enquêtes d'opinion, avec 16,28% de vote contre 10,5% d'intentions de vote dans un sondage réalisé à deux semaines du scrutin.
2014 consacre la percée du Front national, donné (légèrement) en tête dans les enquêtes d'opinion réalisées à deux semaines du scrutin, avec 23% d'intentions de vote contre 21 pour LR. À l'inverse du FN, le PS s'écroule dans les intentions de vote comparé au scrutin précédent avec 16%, loin devant EELV et le modem, à 8% d'intentions de vote.
En 2014, la percée du FN anticipée par les sondages
Des résultats qui se confirmeront dans les urnes deux semaines plus tard avec les mêmes rapports de force entre les différents partis.
En 2019, c'est à nouveau le RN qui est donné en tête, cette fois devant la majorité d'Emmanuel Macron, qui participe à son premier scrutin européen, puis LR, avec 14% d'intentions de vote. Loin derrière viennent ensuite LFI, EELV et le PS, avec respectivement 8, 7 et 5% d'intentions de vote.
En 2019, la surprise EELV que les sondages n'avaient pas vu venir
Mais dans les urnes, c'est une autre réalité qui apparaît. Si le FN est légèrement devant la majorité présidentielle, EELV crée la surprise avec 13,5% des voix, alors que les sondages ne créditaient la liste de Yannick Jadot que de 7% d'intentions de vote. LR, crédité de 14% d'intentions, ne récolte que 8,5% des voix le jour du scrutin.
Plus le scrutin du 9 juin 2024 se rapproche, plus l'écart entre la liste de Valérie Hayer (Renew) et celle de Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) est réduit. Dans un sondage réalisé par Harris Interactive pour Challenges-M6-RTL, le RN est toujours largement en tête avec 31,5% d'intentions de vote, devançant très largement la liste de la majorité présidentielle, créditée de 15% d'intentions de vote. Une liste qui pourrait bientôt être dépassée par celle menée par le candidat du PS, Raphaël Glucksmann, crédité de 14,5% d'intentions de vote et qui rattrape son retard semaine après semaine.
Derrière ces trois principales listes, la situation semble se décanter. La liste LFI menée par Manon Aubry semble se détacher avec 8% d'intentions de vote devant celle des LR menée par François-Xavier Bellamy avec 7,5% d'intentions de vote. La liste Les Écologistes (ex-EELV), menée par Marie Toussaint, semble détachée avec seulement 5% d'intentions de vote, seuil minimal pour obtenir des sièges au parlement européen.