SONDAGE BFMTV - Séparatisme: les Français favorables aux mesures annoncées par Macron, à l'exception de l'enseignement de l'arabe

Emmanuel Macron lors de son discours sur les
Emmanuel Macron lors de son discours sur les

Sur le séparatisme, les Français semblent prêts à suivre le gouvernement. Selon une étude Elabe réalisée pour BFMTV quelques jours après le discours d’Emmanuel Macron, dans lequel le chef de l'Etat a appelé à "s’attaquer au séparatisme islamiste", 3 sondés sur 4 se disent en accord avec ces propos. A l’inverse, seuls 24% estiment qu’il a eu tort lors de cette prise de parole organisée aux Mureaux.

En reprenant les candidatures de l'élection présidentielle de 2017, on retrouve également un certain consensus, puisque les soutiens de François Fillon, Emmanuel Macron et de Marine Le Pen se disent en accord avec ces termes (96, 85 et 78% des sondés. Ils ne sont "que" 71 et 61% du côté des électeurs de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon.

Le mot "séparatisme" intrigue

Toutefois, le terme même de "séparatisme" semble intriguer les Français. Ainsi, 4 sondés sur 10 estiment comprendre ce mot, en particulier les cadres, qui sont 63% à "voir très bien de quoi il s’agit." Ils sont 52% chez les professions intermédiaires.

En revanche, ils sont également 4 Français sur 10 à penser savoir ce que "séparatisme" veut dire, sans réelle certitude. Cette indécision se retrouve chez les employés interrogés, qui sont 40% à "penser savoir mais ne sont pas sûrs" et 30% qui avouent ne pas comprendre le mot.

Politiquement, les électeurs de Benoît Hamon, Emmanuel Macron, François Fillon et Marine Le Pen sont 4 ou 5 sur 10 à très bien comprendre le terme. Ils sont une bonne moitié du côté de La France insoumise à avoir des doutes sur le terme.

Les mesures bien accueillies

Finalement, en ce qui concerne les moyens utilisés pour lutter contre le séparatisme, la quasi-totalité des mesures annoncées semblent favorablement accueillies par les Français.

Ainsi, 86% des sondés se disent favorables au renforcement du contrôle des financements des lieux de cultes, 83% pour l’extension des motifs de dissolution de certaines associations et le même pourcentage pour la mise en place d’une charte de la laïcité pour les associations qui souhaitent une subvention de l’État.

En outre, ils sont 82% des interrogés à être en accord avec le renforcement de l’encadrement des écoles sans contrat et 81% à l’extension de la neutralité religieuse aux salariés des entreprises délégataires de service public et à la mise en place d’un label de formation des imams en France.

En revanche, un sujet brûlant divise encore les sondés, celui du développement de l’enseignement de l’arabe à l’école, puisque seuls 65% d’entre eux y sont favorable. La mesure est particulièrement mal accueillie parmi les électeurs de Marine Le Pen et de François Fillon (81 et 76% qui y sont opposés).

Sondage réalisé sur un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Interrogation par Internet les 6 et 7 octobre 2020.

Article original publié sur BFMTV.com