De somptueux bijoux de l'âge du bronze témoignent du riche passé de Metsamor, en Arménie

Metsamor, l’un des plus importants sites archéologiques d’Arménie, est fouillé depuis 1965. Mais on ne connaît toujours pas l’étendue réelle de cet établissement, qui fut à l’âge du bronze un centre économique et religieux majeur du Caucase, avant d'être intégré dans le royaume d'Urartu.

Avec Garni, Tigranakert, Erebouni ou encore Artaxata, Metsamor fait partie des plus importants sites archéologiques arméniens. Dans la vallée de l’Araxe, désormais dominée par les tours d'une centrale nucléaire, le paysage a certes changé depuis le Chalcolithique (5e millénaire avant notre ère), mais les ruines d’une forteresse cyclopéenne attestent de la présence d’un établissement préhistorique, dont les contours réels et les habitants restent toutefois encore bien mystérieux. Ici, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale Erevan, les archéologues du Département des antiquités et de la protection du patrimoine national d’Arménie fouillent depuis 1965. Rejoints depuis 2013 par une équipe du Centre d’archéologie méditerranéenne de l'université de Varsovie (Pologne), ils mettent peu à peu au jour de multiples témoignages des diverses populations qui ont occupé le site jusqu’au 17e siècle. Construit autour d'une citadelle, l'établissement comporte aussi les vestiges d'un centre métallurgique et d'une grande nécropole. Mais, malgré ces découvertes, de nombreuses questions restent toujours en suspens, comme le montrent les dernières excavations, qui ont mis en évidence une riche sépulture du 12e siècle avant notre ère, à l'apogée de Metsamor.

De somptueux bijoux de l'âge du bronze témoignent du riche passé de Metsamor, en Arménie

Chaque campagne de fouilles à Metsamor apporte son lot de découvertes, mais aussi d’interrogations. La dernière en date a permis de mettre au jour une sépulture datant de la fin de l’âge du bronze (1300-1200 avant notre ère) contenant deux personnes – un couple vraisemblablement –, enterrées chacune dans une chambre funéraire creusée dans le sol et délimitée par de grosses pierres. À première vue, et parce que leurs ossements sont bien conservés, les archéologues estiment que les deux individus étaient âgés de 30 à 40 ans au moment de leur décès. Mais pour le moment, aucune cause n’est avancée ; la seule certitude, c’est que la [...]

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