Sommet de l'Otan: la France va envoyer 500 soldats en Roumanie et 200 en Estonie

Emmanuel Macron lors du sommet de l'Otan, vendredi 25 février 2022 - MICHEL EULER / POOL / AFP

Un sommet de l'Alliance atlantique a été réuni en visioconférence ce vendredi après-midi au lendemain du début des attaques russes en Ukraine.

Si l'envoi de troupes en Ukraine ne semble pas à l'ordre du jour, la France va déployer des soldats dans les pays voisins de l'État dans le cadre des missions de l'Otan, a appris BFMTV de l'Élysée à l'issue du sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan).

Mi-mars, un groupement tactique de 500 soldats et leur matériel, vraisemblablement des chars blindés de type AMX 10 et des Griffons, vont être déployés en Roumanie, État-membre de l'Otan qui partage plusieurs centaines de kilomètres avec l'Ukraine.

Début mars, ce seront 200 soldats d'infanterie de montagne qui seront déployés en Estonie, également État-membre de l'Otan. Limitrophe de la Russie, ce pays est séparé par la Lettonie et la Biélorussie de l'Ukraine. L'armée de l'air va assurer la police du ciel dans les pays baltes avec quatre avions de chasse Mirage 2000.

Deux missions de deux Rafale et avion ravitailleurs vont s'élancer de manière imminente afin de survoler en permanence l'espace UE.

Du matériel de protection envoyé en Ukraine

Sur l'appui militaire à l'Ukraine, l'Ukraine envoie chaque jour des demandes de matériel mais des difficultés ont pu être soulevées. Par exemple, si la France envoie un certain type de missiles, il est possible que les Ukrainiens n'aient pas le système de lancement qui correspond. Pour cela, il faudrait donc envoyer des missiles avec le lanceur adéquat et former les soldats ukrainiens à leur utilisation, ce qui prendrait trop de temps.

D'ores et déjà, la France a cédé - et non pas vendu - des équipements individuels de protection et du matériel de déminage et coopère avec les autorités ukrainiennes au plan cyber.

Quel est "l'état final recherché", selon l'expression militaire, par Poutine? S'agit-il d'obtenir une continuité territoriale jusqu'à la Transnistrie ? De s'attaquer aux institutions ukrainiennes et aux personnes qui les dirigent ? De poursuivre vers la Moldavie ? À date, les autorités françaises ont encore une incertitude.

Article original publié sur BFMTV.com

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