Sommeil : pour limiter les risques de démence, mieux vaut dormir 7h par nuit

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Les personnes qui ont entre 50 et 70 ans, qui dorment six heures ou moins par nuit, auraient un risque accru de démence. C’est, en tout cas, ce qui ressort d'une nouvelle étude franco-britannique.

Les médecins ne cessent de le répéter : le sommeil, c’est bon pour la santé. Dormir permet, non seulement, de recharger les batteries mais aussi d’évacuer le stress accumulé dans la journée. C’est aussi durant cette période que le cerveau assimile et consolide les apprentissages effectués au cours des dernières 24 heures. Une nouvelle étude menée par l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l’Université de Paris, en collaboration avec l’University Collège de Londres (UCL) publiée dans la revue Nature Communications démontre de nouveaux bienfaits sur le cerveau.

VIDÉO - "Attention, mal dormir, et en plus ne pas le savoir, c’est extrêmement dangereux pour votre santé"

Cette étude réalisée auprès de 8 000 adultes britanniques montre que les personnes de 50 à 70 ans, qui dorment six heures ou moins par nuit, auraient un risque accru de démence de 30%. Il serait augmenté de 20 à 40% chez les petits dormeurs de 50-60 ans. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont, bien entendu, tenu compte de l’hygiène de vie des participants mais aussi de leurs éventuels problèmes de santé cardiovasculaire, métabolique ou mentale qui constituent des facteurs de risque de démence.

Les participants ont, eux-mêmes, évalué la durée de leur sommeil à six reprises entre 1985 et 2015. 3 900 d’entre eux ont porté une montre avec accéléromètre en 2012. Cet objet permet de capter les mouvements pendant la nuit. Un moyen de vérifier les estimations effectuées.

Veiller à son hygiène de vie

L’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS) recense près de dix millions de nouveaux cas de démence, dont la maladie d’Alzheimer, chaque année dans le monde. Les personnes qui en sont atteintes ont souvent un sommeil altéré. Pour les chercheurs, l’enjeu est de savoir si l’hygiène de vie et les habitudes de sommeil, avant l’apparition de la démence, sont susceptibles de contribuer au développement de la maladie ou, au contraire, à la prévenir.

Le Dr Sara Imarisio de l’Alzeihmer’s Research Trust rappelle que "ne pas fumer, boire avec modération, rester actif mentalement et physiquement, avoir une alimentation équilibrée et contrôler ses niveaux de cholestérol et de tension artérielle peuvent aider à garder notre cerveau en bonne santé à mesure que nous vieillissons".

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