"La solution est politique": Isabelle Nanty appelle au soutien des Restos du Coeur, en difficulté

"La solution est politique": Isabelle Nanty appelle au soutien des Restos du Coeur, en difficulté

Face aux difficultés rencontrées par les Restos du Coeur, Isabelle Nanty prend la parole. La comédienne, visage de la troupe des Enfoirés, appelle à la solidarité ce lundi sur BFMTV.

L'objectif des Restos, c'est de "veiller à ce que personne ne soit sur le côté et dans le besoin", déclare-t-elle. "La fraternité se joue dans la conscience de chacun. L'avenir de la liberté et de l'égalité est dans la fraternité."

Dimanche, le président de l'association Patrice Douret a tiré la sonnette d'alarme en annonçant qu'il serait contraint de réduire le nombre de bénéficiaire cet hiver, à cause de la hausse des demandeurs conjuguée à l'inflation. En réponse, le gouvernement a annoncé une aide de 15 millions d'euros aux Restos du Coeur. Une enveloppe insuffisante, selon l'association.

171 millions de repas ont été servis par les Restos du Coeur l'an passé, soit 20 ou 30 millions de plus que l'année précédente.

"La demande a été multipliée par vingt en 35 ans"

"Les Restos couvrent 35% de l'aide alimentaire en France. C'est beaucoup", rappelle Isabelle Nanty ce lundi. "Quand on sait que 50% ont moins de 25 ans, c'est effrayant. La jeunesse, c'est notre avenir. [Il faut prendre] soin de cette jeunesse."

"La solution est politique", insiste-t-elle. "Quand Coluche a créé Les Restos, c'était une solution provisoire. La demande a été multipliée par vingt en 35 ans. Il y a un vrai problème."

Et d'inviter le secteur privé à s'investir, lui aussi, dans la lutte contre la pauvreté: "J'attends que soit éradiqué le problème des plus démunis. Si la solution est dans les entreprises qui mettent la main à la pâte, oui. Je ne fais pas d'injonction, mais ça me semble absolument logique."

"On ne peut pas laisser autant de personnes dans le besoin", conclut l'actrice. "Les jeunes ont du mal à se loger en cette rentrée. Il faut les aider et gratuitement. On pleurera dans vingt ans quand on n'aura plus personne pour nous aider, mais on ne les aura pas aidés à faire des études. C'est maintenant qu'il faut se bouger."

Article original publié sur BFMTV.com