Le soleil artificiel coréen franchit un nouveau cap vers la fusion nucléaire

éruption soleil
éruption soleil

30 secondes hier, 48 secondes aujourd’hui, et un nouveau record battu au passage. La durée de fonctionnement du réacteur expérimental coréen KSTAR a de nouveau progressé lors d’une campagne d’essai qui a eu lieu de décembre 2023 à février 2024. Un allongement significatif, de plus de 60 %, et prometteur pour la suite.

L’ambition à moyen terme de KSTAR, acronyme de Korea Superconducting Tokamak Advanced Research, est d’atteindre une durée de fonctionnement de 300 secondes d’ici à la fin de l’année 2026. Ces durées, qui sont en apparence modestes, s’expliquent avant tout par le caractère extrêmement technique du projet.

Domestiquer le processus au cœur des étoiles

En effet, KSTAR est un réacteur à fusion nucléaire, qui consiste en somme à reproduire les phénomènes physiques se nichant au cœur des étoiles. Pour le dire autrement, KSTAR a l’ambition de créer un « soleil artificiel », grâce à la fusion des noyaux atomiques à l’intérieur du réacteur — un processus qui libère au passage une grande quantité d’énergie.

Le processus est ici à l’opposé des réacteurs nucléaires actuels, qui sont en fonctionnement un peu partout dans le monde. Ceux-ci mobilisent le principe de la fission nucléaire, qui vise à casser un noyau atomique (en général, de l’uranium) en lui projetant un neutron. L’objectif est d’obtenir une réaction en chaîne et de générer de l’énergie par ce biais.

Le tokamak, réacteur à fusion nucléaire, KSTAR. Installé en Corée du Sud. // Source : Korea Institute of Fusion Energy (KFE)
Le tokamak, réacteur à fusion nucléaire, KSTAR. Installé en Corée du Sud. // Source : Korea Institute of Fusion Energy (KFE)

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Crédits photos de l'image de une : Source : NASA's Goddard Space Flight Center/SDO