Soirée carioca entre amis

En France, on affectionne les petits dîners entre amis. Chez les uns, puis chez les autres. De préférence en petit comité. Les hôtes se font une joie de démontrer leurs talents culinaires à leurs invités ou de leur faire découvrir des vins inconnus. Les invités viennent avec des fleurs, de la boisson ou même parfois un dessert. On mange beaucoup, on boit pas mal, on discute énormément. On s’engueule parfois – quand on parle politique. Le dîner peut s’éterniser.

À la carioca

Rien de tel à Rio. Les Cariocas reçoivent peu chez eux, tout juste la famille. Les dîners avec les amis, même proches, se font à l’extérieur, en particulier au restaurant. Et à Rio, en matière de restaurants, on a le choix ! La soirée peut aussi se prolonger dans un bar bondé et bruyant ou un club de musique animé. C’est plus simple : pas de cuisine à faire et chacun paie sa part !

Il faut dire que, dans la classe moyenne carioca, il est rare de trouver des cordons-bleus : on a le plus souvent recours à l’employée de maison ou à un fournisseur extérieur. Le restaurant est aussi devenu un lieu privilégié pour fêter son anniversaire entre collègues, à midi, ou entre amis, le soir.

Mais la pratique la plus fréquente de la convivialité carioca est autre. Ce sont des réunions d’amis plus larges, plutôt le week-end, dans le playground de l’immeuble, dans la salle des fêtes ou autour de la piscine du condominium, dans un club ou dans le jardin d’une maison, en banlieue. Souvent à l’occasion d’un anniversaire.

C’est tout à fait informel : pas d’heure pour arriver, on peut amener qui on veut, on vient en bermuda et tongs, tout en grande décontraction ! Il y a toujours de la musique : DJ ou groupe de samba ao vivo et presque toujours des animations pour les enfants. Ce peut être autour d’une feijoada ou d’un buffet varié, mais la préférence va bien entendu au churrasco (barbecue), arrosé de bières “stupidement glacées”. On s’amuse, on danse, on se relationne, on tchatche beaucoup mais sans aucune conversation sérieuse : “On jette la conversation dehors”, selon l’expression brésilienne. Mais, inévitablement, on parle futebol !

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