Impasse des discussions de fusion entre Sprint et T-Mobile, selon des sources

(Reuters) - Les discussions entre le groupe japonais Softbank et l'allemand Deutsche Telekom au sujet de la fusion de leurs filiales de téléphonie mobile américaines Sprint et T-Mobile US sont dans l'impasse en raison de désaccords concernant les parts des uns et des autres dans la nouvelle entité envisagée.

Des sources proches du dossier ont dit lundi à Reuters que, lors d'un conseil de Softbank, plusieurs administrateurs du conglomérat japonais se sont montrés réticents à abandonner le contrôle de Sprint, numéro trois du secteur aux Etats-Unis, dans le cadre d'un rapprochement avec T-Mobile US, le numéro quatre.

A la suite de ces informations, initialement rapportées par le journal Nikkei, les titres Sprint et T-Mobile US ont fini sur des chutes des respectivement 9,3% et 5,4% à Wall Street, entraînant dans leur sillage les actions Verizon Communications (-2,1%) et AT&T (-1,3%).

Il y a plus d'un mois, des sources avaient dit à Reuters que T-Mobile et Sprint étaient sur le point de s'entendre sur les modalités de leur fusion, ajoutant alors que Softbank s'acheminait vers une part comprise autoure de 40% du nouvel ensemble dans lequel Deutsche Telekom serait de ce fait majoritaire.

L'entité née d'une telle fusion représenterait plus de 130 millions d'abonnés, juste derrière Verizon Communications et AT&T. Son chiffre d'affaires dépasserait 70 milliards de dollars (58,50 milliards d'euros) et les analystes estiment très élevé le potentiel de réduction des coûts.

Si les discussions devaient définitivement achopper, ce serait le deuxième échec en la matière : en 2014 Softbank avait renoncé à acquérir T-Mobile US face à l'opposition des autorités américaines.

La semaine dernière, des sources avaient dit que T-Mobile et Sprint formaient des comités au sein de leur conseil d'administration pour se prononcer sur leur projet de fusion.

Les vérifications préalables à la fusion étaient presque terminées et T-Mobile US et Sprint se concentraient désormais sur la stratégie d'intégration et la préparation du plan d'activités de la nouvelle entité.

Tous les acteurs concernés ont refusé de commenter l'information concernant une suspension des discussions.

(Bureau de Bangalore, Bertrand Boucey et Marc Joanny pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)