Sniffy, poudre blanche qui rappelle la cocaïne, bientôt interdite ? Frédéric Valletoux promet d’agir
Baptisée « Sniffy », cette poudre blanche censée être énergisante est vendue en ligne et chez certains buralistes. Sa ressemblance avec la cocaïne fait bondir les professionnels de santé.
Une « cochonnerie ». Le ministre délégué à la Santé s’est agacé, ce samedi 25 mai, de la commercialisation récente d’une poudre blanche prétendument « énergisante » et qui rappelle la cocaïne. Légale pour l’instant, elle pourrait bien ne plus l’être d’ici peu, met en garde Frédéric Valletoux.
« J’ai découvert il y a 48 heures cette dernière invention (...) cette cochonnerie que certains veulent vendre. Je vais voir dans les prochains jours comment on peut interdire ce type de choses, a déclaré le ministre délégué à la Santé sur franceinfo. Je vais regarder ça très vite avec les services, dès ce week-end. Et dès qu’on peut, je vous promets que je serai là-dessus intraitable. »
🔴Poudre blanche vendue en bureau de tabac ➡️ "C’est rageant de voir ce genre de produits vendus à la jeunesse (…) il faut l’interdire dès que l’on peut", lance Frédéric Valletoux. pic.twitter.com/Uerzpe0YrZ
— franceinfo (@franceinfo) May 25, 2024
« Une poudre blanche qu’on inhale par le nez ? Bien que cela puisse évoquer le plaisir interdit, c’est totalement conforme à la loi », vante la marque Sniffy sur son site internet. Son produit qui se décline en plusieurs saveurs est vendu sur Internet et chez certains buralistes. Il agirait pendant 20 à 30 minutes. La boîte est vendue sur le site internet de la marque au prix de 14,90 euros, l’unité. La poudre est accompagnée d’une pipette. Elle est interdite aux mineurs. Selon la marque, le produit contient de la l-arginine, un acide aminé, de la caféine, de la créatinine, de la l-citrulline, la taurine ou encore de la maltodextrine.
Valletoux tacle les « vendeurs de morts »
La publicité autour de ce produit a provoqué l’indignation et les condamnations de représentants de plusieurs professions, syndicats policiers ou buralistes et spécialistes des addictions. « La Confédération (des buralistes) s’oppose avec fermeté à la commercialisation de ces produits », peut-on lire sur sa page Facebook. « Ne bradons pas notre éthique ! », ajoute l’organisation professionnelle.
« C’est rageant, c’est rageant de voir ce genre de produit proposé à la jeunesse. C’est rageant de voir que finalement ceux qui, sous couvert de produits et d’un discours un peu gnangnan, un peu inoffensif, un peu on a le droit, ce n’est pas dangereux, c’est original, etc., essaient d’attirer les jeunes vers le tabac, la consommation de drogue et finalement vers la dépendance », a déclaré Frédéric Valletoux.
Le ministre délégué a déploré la « course » permanente entre « presque les vendeurs de mort, même s’ils m’en voudront peut-être de l’expression, parce qu’elle est un peu radicale » et « l’appareil répressif qui est la loi qui doit toujours courir après ceux qui ont des drôles d’idées pour nos jeunes ».
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