La SNCF veut aider à lutter contre les déserts médicaux en déployant la télémédecine dans les gares

La SNCF annonce ce vendredi 17 novembre vouloir déployer la « télémédecine » dans les gares. Des cabines pour dépister le Covid-19 avaient déjà été installées en 2020.
ERIC PIERMONT / AFP La SNCF annonce ce vendredi 17 novembre vouloir déployer la « télémédecine » dans les gares. Des cabines pour dépister le Covid-19 avaient déjà été installées en 2020.

SERVICE PUBLIC - Consulter un médecin en attendant son train ? La SNCF a annoncé ce vendredi 17 novembre vouloir déployer des espaces de télémédecine pour lutter contre les déserts médicaux dans environ 300 gares d’ici à 2028.

Les gares sélectionnées pour bénéficier du dispositif seront « situées dans les zones d’intervention prioritaires (ZIP) et les zones d’aménagement concertées (ZAC), caractérisées par une offre de soins insuffisante et une difficulté d’accès aux soins », soit 1 735 gares potentielles, explique dans un communiqué SNCF Gares et Connexions, qui gère les près de 3 000 gares françaises.

Déjà des centres de dépistage pendant le Covid-19

« Dix millions de personnes passent dans les gares chaque jour et 90 % de la population vit à moins de 10 km d’une gare », a souligné Raphaël Poli, directeur général retail chez Gares et Connexions, afin de justifier la pertinence du dispositif.

Pour déployer cette offre, la filiale de la SNCF a choisi la société Loxamed, créée en 2020 pendant la pandémie de Covid-19 et détenue par le loueur de travaux publics Loxam et la société Capitello Med, spécialisée dans les solutions médicales connectées. Loxamed avait déjà installé des centres de dépistage du Covid-19 sur les parvis des grandes gares françaises fin 2020.

Dans un premier temps, les espaces de télémédecine seront installés dans « des boxes de 15 m2 sur les parvis des gares, le temps des travaux dans les gares », a indiqué Arnaud Molinié, président de Loxamed, tout en promettant « des endroits confortables, accueillants, pour bien prendre en main les patients en téléconsultation ».

Le prix sera le même « que celui d’une consultation classique »

Un infirmier diplômé d’Etat sera toujours présent sur place et le patient sera « examiné à distance par un médecin exerçant sur le territoire français », selon SNCF Gares et Connexions.

Loxamed s’adressera aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS) afin de trouver des infirmiers libéraux disponibles pour participer au dispositif et des médecins libéraux « qui pourraient dégager du temps pour ça », a détaillé Arnaud Molinié.

Les lieux précis d’implantation de ces espaces de télémédecine seront arrêtés en concertation avec les Agences régionales de santé (ARS) et les collectivités locales.

Il sera possible de prendre rendez-vous sur place, ou via les plateformes classiques de prise de rendez-vous comme Doctolib. « Le prix sera le même que celui d’une consultation classique de secteur 1 », d’après le communiqué, et les horaires d’ouverture se feront en fonction des « flux et reflux de voyageurs » dans les gares désignées.

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