En Slovaquie, la vie du Premier ministre Robert Fico n’est plus en danger après l’attentat le visant

Robert Fico avait retrouvé le poste de Premier ministre à l’automne dernier, pour un quatrième mandat.
SAMEER AL-DOUMY / AFP Robert Fico avait retrouvé le poste de Premier ministre à l’automne dernier, pour un quatrième mandat.

INTERNATIONAL - « Son état reste grave ». Si les dernières nouvelles émanents des proches du chef du gouvernement slovaque sont relativement bonnes ces dernières heures, la prudence reste de mise autour de l’état de santé de Robert Fico, visé mercredi par un attentat.

Ce dimanche 19 mai, les nouvelles rassurantes mais prudentes sur le Premier ministre ont été dévoilées par le vice-Premier ministre Robert Kalinak, estimant qu’il n’y avait « plus de danger immédiat pour sa vie » après avoir été touché par quatre coups de feu, notamment au niveau de l’abdomen.

« Nous pouvons considérer que son état est stable et que le pronostic est positif », a-t-il ajouté à l’extérieur de l’hôpital de la ville de Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie. « Nous nous sentons tous un peu plus détendus maintenant », a-t-il ajouté au moment de confirmer son maintien en hospitalisation.

Après une opération de cinq heures le jour de l’attentat, et une plus courte vendredi, son état « reste grave et il nécessite des soins intensifs », a également nuancé Robert Kalinak.

Division depuis l’attaque

Du côté de l’assaillant, placé en détention provisoire par un tribunal, il a été présenté samedi devant la cour pénale de Pezinok au nord-est de la capitale Bratislava. Ce tireur isolé, identifié par la presse slovaque comme étant le poète Juraj Cintula, est un homme âgé de 71 ans.

Mais en Slovaquie, ce n’est pas tant l’identité du tireur que celle des partis politiques jugées conplices de cette attaque qui divise plus que jamais la classe politique slovaque. Et malgré des appels au calme des reponsables politique pour éviter toute « confrontation » après la fusillade de mercredi, ce sont eux qui se déchirent le plus.

À l’instar du vice-premier ministre Robert Kalinak qui a critiqué vendredi les hommes politiques de l’opposition et certains médias pour avoir qualifié, avant la tentative d’assassinat, Robert Fico de criminel, de dictateur ou de serviteur du président russe Vladimir Poutine.

Alors qu’une réunion est prévue mardi avec tous les chefs de partis parlementaires pour afficher l’unité de la société slovaque, Robert Kalinak a déjà fait savoir que son parti, le Smer-SD, ne participerait pas à cette réunion alors que « notre président (du parti) est entre les mains des médecins ».

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