Six mois de prison avec sursis requis contre Jean-Marc Morandini pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé"

Six mois de prison avec sursis requis contre Jean-Marc Morandini pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé"

L'animateur était jugé ce mardi et ce mercredi devant le tribunal judiciaire de Paris, pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé". La décision sera rendue le 29 août.

Une peine de six mois de prison avec sursis a été requise contre Jean-Marc Morandini ce mercredi, au deuxième jour de son procès pour "harcèlement sexuel" à l'encontre d'un jeune comédien et "travail dissimulé" de cinq personnes dans sa société de production, dans l'affaire dite de la web-série Les Faucons, selon notre journaliste présent au procès.

Lors de son réquisitoire, la procureure a demandé une peine de six mois de prison avec un sursis probatoire durant deux ans, accompagnée d'une obligation de soins. Elle a également réclamé l'indemnisation de la victime, une amende de 10.000 euros, une inéligibilité de trois ans et plus de 50.000 euros à l'encontre de la société.

L'animateur de la chaîne CNews est accusé d'avoir encouragé de jeunes comédiens à s'exhiber nus devant la caméra et à lui envoyer des photos et vidéos en plein acte sexuel. Les poursuites concernent le tournage de la web-série intitulée Les Faucons, entre juin et septembre 2015, dont Jean-Marc Morandini était le producteur.

Le sursis probatoire plus contraignant

Il s'agit d'une véritable épée de Damoclès au dessus de la tête de l'animateur, car le sursis probatoire, qui comporte des obligations à respecter, est plus contraignant que le sursis simple, qui est soumis à la simple condition de ne pas commettre de nouvelle infraction.

Dans les faits, si Jean-Marc Morandini rate un seul de ses rendez-vous lié à son obligation de soins, sur une période de deux ans, il effectuera sa peine de six mois de prison ferme.

Dans ses réquisitions, la procureure a mis en avant "l'usage de pressions graves dans le but réel ou apparent d’obtenir des faveurs sexuelles". "Cette pression grave doit avoir une finalité. Cette finalité, c’est obtenir de manière réelle ou apparente un acte de nature sexuelle. Réelle ou apparente, c’est important (...) Peu importe l’intention de l’auteur. Ce qui importe, c’est le comportement extérieur qu’il a manifesté", a-t-elle plaidé.

De son côté, Céline Lasek, l'avocate de Jean-Marc Morandini, a réclamé la relaxe de son client, arguant qu'il n'y avait pas eu de conséquence ou de contrepartie à la demande de faveur sexuelle. Jean-Marc Morandini encourt jusqu'à 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende. La décision sera rendue le 29 août prochain.

Article original publié sur BFMTV.com

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