Au moins 11 aéroports dont ceux de Lille, Toulouse et Nantes évacués après des « menaces d’attentats »

Après des alertes à la bombe ce mercredi 18 octobre, les aéroports de Lille, Lyon (Bron), Nantes, Nice, Toulouse, Beauvais sont en cours d’évacuation (photo d’illustration à Nice)
AFP Après des alertes à la bombe ce mercredi 18 octobre, les aéroports de Lille, Lyon (Bron), Nantes, Nice, Toulouse, Beauvais sont en cours d’évacuation (photo d’illustration à Nice)

VIGIPIRATE. Alors que la posture Vigipirate a été élevée au niveau « Urgence attentat » après l’attaque du Hamas sur Israël et l’attentat au couteau dans le lycée Gambetta d’Arras, les autorités ne prennent aucune alerte à la bombe ou menace d’attentats à la légère dans l’Hexagone.

Après des « menaces d’attentats » reçues par e-mail, les aérogares de six aéroports français ont fait l’objet de mesures d’évacuation ce mercredi 18 octobre au matin. Il s’agit de ceux de Lille, Lyon (Bron), Nantes, Nice, Toulouse et Beauvais. En milieu de journée, ceux de Pau, Bordeaux, Biarrtiz, Strasbourg et Carcassone sont venus s’ajouter à cette liste. Dans l’aéropot audois, 150 personnes ont été évacuées vers 13h30, selon L’Indépendant.

Ces mesures de sécurité ont fortement perturbé les décollages et atterrissages dans les aéroports concernés. « Les services de sécurité de l’État sont sur place », avait indiqué la plateforme lilloise sur son compte X (anciennement Twitter), avant de faire état d’un retour à la normale peu après 13h.

Dans la capitale du Nord, des vols en provenance de Marrakech, Genève et Constantine, qui devaient atterrir entre 11h et 11h40, ont notamment été déroutés, a indiqué le site internet de l’aéroport de Lille.

« L’aéroport connaît actuellement une alerte à la bombe affectant le programme des vols et les services sur l’aérogare », a de son côté écrit l’aéroport de Toulouse-Blagnac sur X en fin de matinée. Plusieurs vols ont été annulés. Dans une vidéo publiée par une passagère sur le réseau social, on peut voir les passagers évacuer le terminal.

Dans un point de situation publié vers 15h, l’aéroport de Toulouse annonce que « les travaux d’inspection de l’aéroport par les autorités ont été achevés et ont abouti à une levée de doute ». La plateforme a été particulièment touchée, avec de nombreuses annulations de vols. « La reprise du trafic va se faire progressivement au cours de l’après-midi », indique le gestionnaire de l’aéroport.

À Beauvais, les démineurs sont arrivés sur place « vers 13h » et des centaines de passagers ont été mis à l’abri dans un gymnase, rapporte Le Courrier picard.

Selon un journaliste de Ouest-France, un vol en provenance de Milan à destination de Nantes a été dérouté vers Bordeaux. Au total, huit vols ont été auparavant déroutés et huit mis en attente au départ. Les bus de la métropole nantaise ont cessé de desservir l’aéroport durant un peu plus d’une heure, a indiqué l’opérateur sur X. Un journaliste de Presse océan a constaté le retour à la normale sur place en début d’après-midi.

L’aéroport de Bordeaux a à son tour fait l’objet d’une évacuation en milieu de journée. « Une évacuation totale est actuellement en cours à l’aéroport. Le trafic est arrêté jusqu’à nouvel ordre », annonçait le gestionnaire ce mercredi après-midi sur le site Internet de la plateforme.

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a annoncé églement des « faits similaires » avaient eu lieu à Pau et Biarritz, qui font l’objet de procédures d’évacuation préventive et de levée de doute « à la suite d’une alerte à la bombe »« Aucune menace sérieuse n’est identifiée à ce stade », a précisé la préfecture.

Une porte-parole de l’aéroport de Strasbourg a indiqué à l’AFP qu’il était lui aussi en cours d’évacuation à la mi-journée, après réception d’« un mail malveillant ». Une dizaine de vols étaient initialement prévus dans l’après-midi et un millier de passagers étaient attendus.

Fin de l’alerte à Nice et Bron

Du côté de Nice, la situation est « revenue à la normale » dès la fin de matinée après une levée de doute sur un bagage abandonné, indique le gestionnaire de l’aéroport. « Un périmètre de sécurité a été mis en place afin de permettre les opérations de vérification d’usage. »

Même conclusion rapide à Lyon, où le préfet a d’ores et déjà déploré une « fausse alerte » visant l’aéroport d’affaires de Bron.

À voir également sur Le HuffPost :

« Crime de guerre » ou « terrorisme » ? La position de La France insoumise sur le Hamas passée au crible

Gérald Darmanin saisit la justice contre Danièle Obono, pour « apologie du terrorisme » après des propos sur le Hamas