Yahoo Actualités Une "situation précaire": Bayrou juge que "l'Europe est en situation d'être assiégée"
À quelques heures d'un grand discours d'Emmanuel Macron sur l'Europe, c'est un François Bayrou soucieux d'alerter sur le contexte géopolitique actuel qui s'est présenté au micro de BFMTV-RMC ce jeudi 25 avril. "L'Europe est aujourd'hui en risque d'être soumise aux très grandes puissances", a mis en garde le patron du Modem et allié du président de la République.
"Loi du plus fort"
Premier point soulevé: la guerre en Ukraine. "Poutine a déclenché l'entrée dans un cycle nouveau qui est la loi du plus fort", a mis en avant François Bayrou. Avant de souligner les conséquences pour notre continent qui se "retrouve aujourd'hui dans une situation précaire".
Si la menace que fait peser la Russie est visible, en raison "des bombes, des obus et des drones" lâchées en Ukraine, François Bayrou a tenu à en souligner une autre, expliquant:
"Dans le monde tel qu'il est devenu aujourd'hui (...) les puissances de la planète, la Chine et les États-Unis, mobilisent des sommes absolument considérables pour maintenir leur activité et prendre le contrôle des grandes technologies du numérique. Tout ce qui va faire le cadre des sociétés est menacé d'être contrôlé par des très grandes puissances".
"Impossible de faire la paix"
Dès lors, "l'Europe est en situation d'être, d'une certaine manière, assiégée", a estimé le triple candidat à la présidentielle. Et de résumer: "Assiégée militairement, commercialement, et par la prise de contrôle de très grandes entreprises et de très grandes technologies contemporaines. Songez à l'intelligence artificielle par exemple."
Au-delà des puissances déjà citées, "il y a l'Iran", a fait remarquer François Bayrou, une semaine après l'attaque de drones contre Israël. "Ce qu'a choisi l'Iran, par ses affidés et notamment le Hamas, le 7 octobre, c'est de créer de l'irréversible avec une arme, qui est l'horreur", a-t-il expliqué. L'objectif de ces attaques terroristes du mouvement islamiste palestinien était qu'il "devienne impossible de faire la paix", selon le Haut-commissaire au plan.
Face à ces enjeux, François Bayrou a appelé à une "prise de conscience", alertant une nouvelle fois: "Jamais depuis 75 ans l'Europe et nos pays n'ont été dans une situation de risque de déstabilisation aussi grande."
