Les Simpson évoquent le travail forcé des enfants en Chine, Disney + retire l’épisode à Hong Kong

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CHINE - Les Simpson sont victimes de censure à Hong Kong. Le deuxième épisode de la 34e saison, qui fait référence à des « camps de travail forcé » en Chine, est en effet introuvable sur le service de streaming Disney+ sur le territoire hong-kongais.

Dans cet épisode du très célèbre dessin animé américain, appelé One Angry Lisa, Marge fait une visite virtuelle à vélo de la Chine. L’instructeur lui présente la Grande Muraille et lui dit aussi de « Contemplez les merveilles de la Chine. Les mines de bitcoin, les camps de travail forcé où les enfants fabriquent des smartphones, et le romantisme ».

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L’épisode concerné a été diffusé pour la première fois en octobre 2022 mais est depuis devenu indisponible sur Disney+, explique le Financial TimesUn journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) a confirmé qu’il n’avait pas pu le regarder sur Disney+ en s’y connectant depuis Hong Kong.

La deuxième fois en trois ans

Contacté par l’AFP, Disney+ n’a pas commenté la situation. C’est la deuxième fois en trois ans que la version hongkongaise de Disney+ déprogramme un épisode des Simpsons faisant la satire de la Chine. L’épisode précédent montrait la famille Simpson visitant la place Tiananmen à Pékin - le site de la répression meurtrière de 1989 contre des manifestants pro démocratie - et y trouvant un panneau qui indique : « Sur ce site, en 1989, rien ne s’est passé ».

Hong Kong se targuait autrefois d’importantes libertés artistiques et culturelles par rapport à la Chine continentale, dont elle est une région administrative spéciale. Mais depuis les manifestations de 2019, les autorités ont réprimé la dissidence dans le centre financier, notamment en renforçant la censure des films. En 2021, Hong Kong a adopté des lois de censure interdisant les émissions susceptibles d’enfreindre une vaste loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposée à la ville.

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Depuis, des réalisateurs ont dû couper des parties de leurs films, tandis que d’autres productions ont été interdites de diffusion. Un documentaire taïwanais sur des travailleuses immigrées a ainsi été retiré de la programmation d’un festival de cinéma à Hong Kong en octobre, après que ses producteurs avaient refusé de retirer une scène représentant une manifestation.

La loi sur la censure n’englobe pas les services de streaming, mais les autorités ont prévenu que les plateformes de vidéo à la demande étaient néanmoins soumises à la loi sur la sécurité nationale qui concerne les crimes de subversion, de sécession, de terrorisme et de collusion avec des forces étrangères.

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