« Un simple dîner », la comédie cruelle de Cécile Tlili

En ce soir d’août caniculaire, à Paris, la timide Claudia s’affaire aux fourneaux, mitonnant un curry de poulet qui doit être irréprochable, car Étienne, son mari, ne veut surtout pas décevoir ses chers amis, Rémi et Johar. Cette dernière, executive woman d’une entreprise prospère de la tech, n’est pas ravie de l’invitation, d’autant qu’elle attend un appel qui pourrait propulser sa carrière vers des sphères financières stratosphériques.

Tandis qu’Étienne, qui bosse dans la même entreprise que Johar, fait assaut de séduction et de bons mots et que Rémi sirote un whisky hors de prix, tout en envoyant de discrets messages à sa maîtresse, Claudia doit se contenter de faire tapisserie. Mais qu’espérer de mieux lorsqu’on n’est qu’une simple kiné et que les références et les allusions culturelles subtiles vous échappent ? Pourtant, la tension s’invite subrepticement et un cataclysme va bientôt rebattre les cartes du jeu social et conjugal…

Un récit malicieux

Du cinéma au théâtre, d’« Un air de famille » au « Repas des fauves », les agapes qui tournent en eau de boudin sont une spécialité bien française que Cécile Tlili parvient pourtant à renouveler dès son premier roman.

Au menu de sa comédie cruelle et savoureuse, la morgue et la suffisance masculine, en prennent joyeusement pour leur grade. Quand les rêves de promotion volent en éclats, les femmes peuvent enfin s’affirmer et échapper au modèle de réussite qui leur était tendu. Un carcan qui ne reflétait en rien leurs aspi...


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