Simone, le voyage du siècle (Canal+) - Elsa Zylberstein : "Je me devais d’honorer Simone Veil, de faire connaître son parcours"

Elsa, vous aimez vous faire peur : on peut imaginer que vous ayez été effrayée par ce rôle…

Elsa Zylberstein : Je n’ai pas voulu me l’avouer. J’étais impressionnée, et à la fois mon état d’esprit était celui d’une combattante. La peur, ce n’est pas porteur. Je l’ai voulu, ce film ! Je m’en suis donné les moyens.

Vous l’avez voulu, ce film ?

J’ai rencontré Simone Veil, en 2007, lors d’un dîner au palais Brongniart, à Paris, où je lui ai remis un prix prestigieux. J’ai fait un discours devant elle et toute sa famille. Ils m’ont invitée à leur table. Elle est ensuite venue dîner chez moi. J’ai pu ressentir sa grande force, sa timidité, son élégance, son aura et sa grande humanité. J’ai senti qu’il y avait un écho inconscient et intime entre nous. L’idée d’un film sur cette femme s’est imposée peu à peu.

Comment êtes-vous devenue la Simone Veil d’Olivier Dahan ?

J’ai préparé le rôle pendant un an. J’ai interrogé ses proches, ceux qui l’avaient connue, notamment son chargé de mission, Jean-Paul Davin, à l’époque de la loi sur l’IVG... J’ai pris 9 kilos, je voulais qu’il y ait une symbiose entre l’intime et l’apparence. J’ai travaillé sa voix, chaque intonation, chaque battement de cils, j’ai étudié sa manière de marcher, ses gestes, j’ai porté ses chaussures, ses tailleurs, que Chanel a réédités, pour l’épouser et pour m’oublier complètement.

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