Simone Biles devient la gymnaste la plus titrée de l’histoire et se réjouit d’un podium « 100 % noir »

L’athlète américaine a remporté le concours général aux championnats du monde d’Anvers, devant Rebeca Andrade et Shilese Jones.

GYMNASTIQUE - Elle marque un peu plus l’histoire de son sport. Simone Biles, 26 ans, a remporté pour la 6e fois le concours général aux championnats du monde de gymnastique vendredi 6 octobre à Anvers. Elle devient, par la même occasion, la gymnaste la plus titrée de l’histoire (tous genres confondus) avec 34 médailles mondiales et olympiques.

L’athlète américaine s’est réjouie de la présence de trois femmes noires sur le podium de l’épreuve, une première. « On a eu un podium 100 % noir, j’ai trouvé ça incroyable : “Black girl magic !” », a souri la Texane. « J’espère que ça montre aux petites filles que tout est possible si on le décide et qu’on s’entraîne dur. »

Outre Biles, le podium était composé de la Brésilienne Rebeca Andrade, et d’une autre Américaine, Shilese Jones. « J’ai l’impression qu’on attend cela depuis longtemps », a complété Jones. « On travaille si dur et j’ai l’impression que parfois on reste dans l’ombre. Donc que cela arrive, représente beaucoup de choses. Pas juste pour nous mais aussi pour les petites filles et pour la communauté noire. »

« J’ai l’impression que parfois, les petites filles si disent : “Je ne peux pas le faire à cause de la couleur de ma peau”, mais il faut croire en soi et se dire que tout est possible », a-t-elle ajouté.

« J’avais un truc dans l’œil »

En 2013 pour ses premiers Championnats du monde, Simone Biles était devenue la première gymnaste noire à remporter le concours général des Mondiaux. L’an dernier, les Championnats des États-Unis avaient également donné lieu à une première avec trois gymnastes noires sur le podium du concours général, Konnor McClain, Shilese Jones et Jordan Chiles.

Déjà titrée par équipes mercredi, Simone Biles a totalisé un score de 58,399 à Anvers. Dans un océan de paillettes, elle a encore une fois produit un concours général digne de ses standards, obtenant la meilleure note sur trois des quatre agrès. Seules les barres asymétriques, l’appareil qui lui réussit le moins, lui ont échappé.

C’est les yeux humides que la gymnaste est montée sur la plus haute marche. « En fait, j’avais un truc dans l’œil que je n’arrivais pas à enlever, je vous jure que c’est vrai », a-t-elle justifié. « Mais j’étais quand même émue ! Il y a dix ans, j’ai gagné ici mon premier titre mondial et on est de retour ici. Ça veut dire beaucoup de choses pour moi, vu comment je me suis battue pour revenir et pour me sentir assez confiante pour concourir. »

Avec encore deux jours de compétition, tout porte à croire que la moisson de médailles de l’Américaine va encore s’enrichir puisqu’il lui reste quatre finales à disputer.

Un retour après deux ans de pause

Biles signe à Anvers un retour époustouflant, deux ans après des JO de Tokyo exténuants marqués par l’épisode des « twisties », ces pertes brutales de tout repère dans l’espace. De retour au haut niveau, la petite Texane d’1,42 m semble mise sur orbite pour les JO de Paris après avoir mis à profit son break pour soigner sa santé mentale.

« Elle a toujours des difficultés, elle n’est pas parfaite », a estimé son entraîneure, la Française Cécile Landi. « (Mais) elle prouve à tout le monde qu’elle peut être meilleure qu’avant (...) Elle est comme le vin, elle s’améliore avec l’âge ! »

Lors des qualifications, Biles avait ajouté une nouvelle ligne à sa légende en réussissant un saut inédit d’une difficulté extrême et qui porte désormais son nom.

Vendredi, les spectateurs du Sportpaleis de la cité flamande ont assisté à un autre événement rarissime lorsque la quadruple championne olympique s’est littéralement pris les pieds dans le tapis sur un saut qui semblait anodin vers la fin de son programme au sol. Vous pouvez voir sa routine au sol dans le tweet ci-dessous.

L’incident, accompagné des « oooh » et des « aaah » du public et qui a semblé faire sourire l’Américaine, n’a toutefois pas eu de conséquence au classement. « J’ai trébuché... En fait je suis assez maladroite dans la vie en dehors du gymnase donc ça ne me surprend pas tant que ça que ça soit arrivé », a expliqué l’Américaine. « J’avais l’impression que mes jambes étaient lourdes et que je n’arrivais pas à les porter. » Cela ne l’a pas empêchée de briller.

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