Simon Castaldi et Illan Castronovo visés par la DGCCRF sur Instagram, voici pourquoi

Simon Castaldi, ici lors d’un shooting à Paris, au mois d’avril 2023.
Simon Castaldi, ici lors d’un shooting à Paris, au mois d’avril 2023.

RÉSEAUX SOCIAUX - La DGCCRF passe à l’action. Comme l’a repéré Le Parisien ce jeudi 1er juin, deux influenceurs du nom d’Illan Castronovo et Simon Castaldi ont été épinglés sur Instagram par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pour « pratiques commerciales trompeuses ».

Les deux hommes n’ont pas été condamnés à verser une amende, mais il leur a été demandé de partager sur leur profil pendant 30 jours une publication émanant de l’organisme administratif qui vise à expliquer leurs fautes pour mettre en garde leurs abonnés.

En attendant, sur le compte du fils de Benjamin Castaldi, on apprend notamment en légende de ladite publication que Simon Castaldi n’a nullement indiqué « l’intention commerciale de ses publications, pourtant en relation directe avec la promotion de biens ou services », ni les marques pour lesquelles il a réalisé ces communications. Simon Castaldi s’est contenté de partager la publication, sans commentaire.

Quant à Illan Castronovo, la publication indique qu’il a affirmé sur ses réseaux sociaux à propos d’un service de conseil en paris sportifs« qu’il augmente les chances de gagner aux jeux d’argent et de hasard ». Il a également donné « l’impression qu’un service de reversement en argent d’une partie du solde du Compte Personnel de Formation en contrepartie d’une simple inscription à une formation est licite alors qu’il ne l’est pas » et n’a pas précisé « l’intention commerciale de ses publications à visée publicitaire ».

L’ex-candidat de téléréalité, précédemment visé par deux plaintes pour viol, s’est défendu, expliquant être sur les réseaux sociaux depuis sept ans. « Et même si ça fait deux ans que je ne fais plus de placement de produits, la DGCCRF nous contrôle souvent, souffle-t-il dans une vidéo en story le montrant dans sa piscine. Donc sur pratiquement sept ans de réseaux sociaux, j’ai fait trois erreurs. »

Il ajoute : « Je trouve ça très bien qu’on soit encadrés, et si j’avais été encadré plus tôt, je n’aurais peut-être pas commis ces erreurs. »

Des sanctions renforcées

Avec un nombre estimé de 150 000 influenceurs en France, dont 15 % seulement exerceraient cette activité à temps plein, ce secteur en plein développement est dans le viseur des associations, mais aussi du gouvernement.

Un hasard du calendrier veut que le Senat devrait définitivement adopter aujourd’hui une proposition de loi pour réguler la « jungle » des influenceurs et lutter contre les dérives de certaines stars des réseaux sociaux.

Elle renforce les sanctions si les interdictions publicitaires ne sont pas respectées ou si un influenceur dissimule la véritable intention commerciale de sa publication : jusqu’à deux ans d’emprisonnement (au lieu de 6 mois dans le texte voté par les députés) et 300 000 euros d’amende. Obligation, aussi, d’afficher la mention unique « Publicité » sur leurs publications commerciales.

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