Le signalement de Mathilde Panot contre Bruno Le Maire pour "corruption" classé sans suite

Il n'y aura pas d'enquête sur de possibles faits de corruption qu'aurait pu commettre Bruno Le Maire juste avant le vote à l'Assemblée nationale de la réforme des retraites. Selon nos informations, François Molins, le Procureur général près de la Cour de cassation, a classé sans suite un signalement effectué par la députée LFI Mathilde Panot le 16 mars dernier.

Le jour du vote sur la réforme des retraites - qui n'a finalement pas eu lieu en raison de l'usage de l'article 49.3 - la présidente du groupe parlementaire La France insoumise a fait un signalement au Procureur général près la Cour de cassation, François Molins, soupçonnant des faits de corruption commis par le ministre de l'Economie.

Elle demandait à ce que la Cour de justice de la République, seule autorité à pouvoir poursuivre un ministre en exercice, enquête sur ces faits.

La députée non identifiée

La procédure se basait alors sur un article du Parisien dans lequel il était expliqué comment le gouvernement cherchait à convaincre les députés Les Républicains encore incertains quant à leur vote sur la réforme des retraites.

Il était notamment écrit que Bruno Le Maire a personnellement contacté une élue LR, opposée à la réforme des retraites, lui assurant qu'en échange d'un vote favorable, le gouvernement saurait être "attentif" à sa circonscription.

Selon les informations de BFMTV, les faits contenus dans cet article, ont, depuis, été démentis. Notamment par Bruno Le Maire. Surtout, l'identité de la députée à qui le ministre aurait proposé ce "deal" n'a pas été dévoilée.

Ce qui rendait impossible la conduite des investigations et donc l'ouverture d'une enquête par la Cour de justice de la République. Le procureur général de la Cour de cassation, a ainsi classé sans suite le signalement.

Article original publié sur BFMTV.com