Le signal du vaisseau extraterrestre traqué par Avi Loeb pourrait finalement avoir été confondu avec les vibrations d’un camion

Le physicien américain Avi Loeb affirme, depuis l’été 2023, avoir retrouvé les restes d’un objet interstellaire au fond de l’océan Pacifique. Des sismologues lui retorquent qu’il n’a pas cherché au bon endroit, en suivant un signal erroné… engendré par un vulgaire camion !

Il devait s’agir d’une découverte majeure. "Une première historique" donnant accès à un objet issu d’un autre système stellaire que le nôtre qui aurait même, peut-être, une "origine technologique extraterrestre", claironnait depuis quelques mois le physicien américain Avi Loeb de l’université Harvard.

Mais ce dernier a pris des vessies pour des lanternes, raille le sismologue de l’université John Hopkins Benjamin Fernando. En l'occurrence, les signaux produits par la rentrée atmosphérique d’un météore… par les vibrations engendrées par un vulgaire camion, a-t-il affirmé le 12 mars lors d’un colloque international de planétologie.

Au-delà du Système solaire

L’affaire débute en 2019. En épluchant d’anciennes données du Centre d’études des objets géocroiseurs (CNEOS) de la Nasa, Avi Loeb et Amir Siraj, un de ses étudiants, prétendent avoir débusqué un objet venu d’au-delà du Système solaire.

Noté « CNEOS 2014-01-08 » et mesurant environ 50 centimètres de large, il aurait traversé l’atmosphère terrestre le 8 janvier 2014 avant d’exploser au-dessus de l’océan Pacifique près des côtes de l’île de Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Inférées à partir des observations du CNEOS, la vitesse extrêmement rapide et la trajectoire supposément hyperbolique de l’objet prouveraient son origine. Selon le duo de chercheurs, il serait ainsi le tout premier objet interstellaire dans l’histoire de l’astronomie – trois ans avant le célèbre "cigare spatial" Oumuamua qui a traversé le Système solaire en 2017 et donné lieu à quantité de publications scientifiques.

Satellites espions de l’armée américaine

Les experts sont sceptiques. Car les données du CNEOS proviennent de satellites espions du département américain de la Défense. Les incertitudes de mesure, indispensables pour toute appréciation scientifique, sont en conséquent classifiées, invérifiables, jetant un doute sur les calculs de vitesse et de trajectoire.

La vitesse pourrait être "largement surestimée", répliquent notamment de[...]

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