Signal accuse la France de dire n’importe quoi sur sa messagerie sécurisée

Meredith Whittaker
Meredith Whittaker

La présidente de la fondation Signal, Meredith Whittaker, a eu vent des projets du gouvernement français de passer à Olvid pour discuter, à la place des apps pour le grand public. Si l’exécutif veut changer de messagerie, soit. Mais elle aimerait que cela se fasse sans aucune allusion douteuse.

L’application n’est jamais directement nommée dans la circulaire de la Première ministre. Tout juste y fait-on allusion de manière détournée, en évoquant les « principales applications de messagerie instantanée grand public ». Mais, entre les lignes, on comprend bien que les solutions ciblées s’appellent WhatsApp, Telegram ou encore Signal.

À l’origine de cette affaire, la volonté du gouvernement français de faire reposer les échanges de ses ministres, secrétaires d’État, directeurs de cabinet et leurs membres sur une application sûre, que l’on peut davantage maîtriser et vérifier. En clair, une messagerie franco-française plutôt qu’étrangère. Et, dans ce cadre, deux options se dégagent : Tchap et Olvid.

Meredith Whittaker
Meredith Whittaker

Meredith Whittaker, en 2023. // Source : Martin Kraft

Des enjeux de souveraineté qui peuvent se comprendre et se justifier en vue de défendre l’une de ces deux solutions plutôt que les autres. Cependant, un argument particulier a suscité le mécontentement de Meredith Whittaker, la présidente de la fondation Signal, qui s’occupe de la messagerie du même nom : c’est celui d’un défaut de sécurité.

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