«Les Siffleurs» : le harcèlement de rue se fait thriller

Lila a disparu. Elle est jeune, ravissante, et pourvue d’un caractère assez fort pour avoir créé le compte Insta @LesSiffleurs où elle affiche tous les hommes qui la sifflent ou l’agressent. C’est dire si les suspects ne manquent pas.

Huit femmes sur dix ont été victimes de harcèlement

L’enquête est menée par une capitaine prônant « le droit à être importunée », secondée par un petit lieutenant viscéralement féministe. À partir de là, on aura compris que «Les Siffleurs» de Nathalie Marchak, téléfilm présenté en deux parties à partir du 8 mars sur France 2, n’est pas qu’un simple polar. Ce n’est pas non plus un tract militant. C’est beaucoup plus fin que ça.

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Il s’agit d’un constat sociétal à travers lequel une jeune génération refuse, parfois au péril de sa vie, ce fameux harcèlement de rue dont huit femmes sur dix ont été victimes. Permettons-nous d’ailleurs de remettre en cause ce chiffre émis par l’institut Ifop en 2018. À Paris Match, nous pensons qu’il s’agit plutôt de dix femmes sur dix. Si on considère comme harcèlement les fameux sifflements, les commentaires lourdingues, les mains aux fesses ou les frottements, alors oui, toutes les femmes y ont eu droit.

Le doute, l’amnésie post-traumatique, la culpabilité : chaque personnage est mis face à ses responsabilités

Lors d’une conférence de rédaction, la question a été posée. Non seulement toutes les journalistes o...


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