Aux Siestes électroniques, Jéricho réveille le folklore français

Jéricho.

Le festival parisien a invité le quatuor à jouer sa musique occitane, cathartique et intense, au musée du Quai Branly, à Paris.

Dans les collections de documents sonores de la médiathèque du musée du Quai Branly, on trouve moins de musique traditionnelle française que de musique du Bénin. C’est Samuel Aubert, programmateur des Siestes électroniques, qui nous le dit. Pour lui, c’est sans doute lié à la conception française de l’ethnomusicologie, qui a longtemps guidé ses chercheurs hors des frontières françaises, voire au-delà de l’Occident. Cela s’explique de mille manières culturelles et idéologiques : au pays d’Ocora, label de Radio France consacré au recueil de musique du monde en contexte reconnu d’utilité publique internationalement, on accuse des manques criants dans la documentation des terroirs français pour la simple raison qu’ils n’ont pas été enregistrés. Bien sûr, des Alan Lomax français ont œuvré pour sauver de l’oubli le patrimoine oral des régions - on pense à Jean Dumas, qui a enregistré entre la fin des années 40 et le début des années 70 des milliers de chansons dans le Puy-de-Dôme ou l’Allier. Pour combler ce manque, Jéricho a été invité cette année par les Siestes électroniques, qui propose à des DJ et musiciens de piocher dans les fonds du musée pour créer des pièces inédites.

Transe. Affilié à La Nòvia, rassemblement de talents dévoué à une revivification radicale des musiques traditionnelles françaises, ce quatuor mené par les piliers du collectif Yann Gourdon (vielliste), Jacques Puech (chanteur et cabrettiste), Antoine Cognet (banjo) et Clément Gauthier (chanteur et cabrettiste) entend créer une musique à partir «des répertoires profanes et de dévotion d’Occitanie». Cela l’amène dans des territoires vierges, bien plus abrasifs et radicaux que nos idées reçues sur les musiques folkloriques pourraient le laisser penser. Attaché au territoire vaste et flou de l’Occitanie pour «ses paysages géographiques et sonores plutôt que par choix (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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