Sida : la première malade noire probablement guérie du VIH grâce à une greffe

Pour la première fois, un malade noir est probablement guéri du VIH, le virus du Sida, grâce à une nouvelle technique. En effet, le traitement qui a permis de guérir trois personnes pouvait difficilement être adaptés aux personnes de différentes origines ethniques. Explications.

Les guérisons de VIH restent très rares, mais elles se multiplient. Après trois malades officiellement guéris, le "patient de Berlin", le "patient de Londres" et le "patient de Düsseldorf", comme ils ont été surnommés, voici un premier cas à part. Il s'agit cette fois de la guérison probable de la première patiente noire. Un détail important, car la mutation CCR5, qui protège du VIH est extrêmement rare et retrouvée en majorité dans les pays du Nord de l'Europe. Difficile donc, pour des raisons de compatibilité, de traiter les patients d'origine ethnique trop éloignés. Mais cette fois, l'équipe de l'Université Johns-Hopkins et de l'UCLA (University of California Los Angeles) ont utilisé une technique différente, détaillée dans la revue Cell.

Il y a quelques années, des chercheurs ont découvert que certaines personnes dans le monde sont porteurs sur leur 3e chromosome de la mutation CCR5, qui les protège du VIH. Cette mutation, très rare, est retrouvée chez moins de 1% de la population mondiale. Elle est surtout répandue dans les pays d'Europe du Nord, en Scandinavie. C'est grâce à cette mutation que les patients de Berlin, Londres et Düsseldorf ont pu être guéris du VIH. Tous les trois souffraient en plus d'un cancer, traité grâce à une greffe de cellules souches. Or, pour ces trois patients, les médecins ont réussi à trouver des donneurs non seulement compatibles mais également porteurs de la mutation CCR5-delta32.

Des cellules souches de sang de cordon ombilical

Dans le cas de cette nouvelle patiente métisse, une autre technique a dû être utilisée. "Pour qu’une greffe de cellules souches fonctionne, la compatibilité entre le donneur et le receveur doit être très forte. C’est pourquoi les guérisons de VIH sont si rares. Il aurait été quasiment impossible de trouver un donneur compatible pour cette femme", explique la Pr Yvonne Bryson, pédiatre à l'Université de Californie à Los Angeles et co-auteure de l'étude à Sciences et Avenir. Pour contourner cette difficulté,[...]

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