Shuvinai Ashoona, le quotidien des Inuits sublimé aux crayons de couleur

“Enraciné dans les traditions et les récits inuits, l’art d’Ashoona a une qualité onirique et l’atmosphère de ses dessins vibrants évoquent l’histoire et l’expérience contemporaine de la vie quotidienne des Inuits.”

L’exposition londonienne consacrée à Shuvinai Ashoona dans le jeune centre d’art The Perimeter, dans le quartier de Bloomsbury, a tapé dans l’œil de Chloë Ashby, critique d’art du quotidien britannique The Guardian.

C’est la première exposition personnelle en Europe des œuvres de Shuvinai Ashoona depuis qu’elle a décroché une mention spéciale du jury à la Biennale de Venise 2022.

“Untitled”, 2020.
“Ses personnages, avec leurs yeux en pignon de pin et leur nez en trèfle, sont assez difficiles à appréhender : contents, tristes, ennuyés, déterminés ?” s’interroge “The Times”.. DESSIN SHUVINAI ASHOONA/Courtesy of the artist and Fort Gansevoort, New York.
“Untitled”, 2020. “Ses personnages, avec leurs yeux en pignon de pin et leur nez en trèfle, sont assez difficiles à appréhender : contents, tristes, ennuyés, déterminés ?” s’interroge “The Times”.. DESSIN SHUVINAI ASHOONA/Courtesy of the artist and Fort Gansevoort, New York.
“Untitled”, 2013.
“The Guardian” raconte : “Shuvina Ashoona a grandi entre la ville rocheuse et les camps éloignés, regardant la télévision comme n’importe quelle autre adolescente et vivant une vie nomade.”. DESSIN SHUVINAI ASHOONA/Courtesy of the artist and Fort Gansevoort, New York
“Untitled”, 2013. “The Guardian” raconte : “Shuvina Ashoona a grandi entre la ville rocheuse et les camps éloignés, regardant la télévision comme n’importe quelle autre adolescente et vivant une vie nomade.”. DESSIN SHUVINAI ASHOONA/Courtesy of the artist and Fort Gansevoort, New York

Dans The Times, un autre quotidien britannique, la critique Laura Freeman évoque, elle, la “vision singulière” de l’artiste inuite de 62 ans et s’attarde sur la modernité de ses dessins aux crayons de couleur : “Il y a quelque chose de passionnant et de particulier dans la perspective des dessins de Shuvinai Ashoona.”

“Untitled”, 2021.
“Quand on voit une photo d’Ashoona au travail, allongée sur le ventre sur une table, on comprend un peu mieux comment naissent ses vues particulières”, souligne “The Times”.. DESSIN SHUVINAI ASHOONA/Courtesy of the artist and Tate, Lent by Tate Americas Foundation of the North American Acquisitions Committee 2022
“Untitled”, 2021. “Quand on voit une photo d’Ashoona au travail, allongée sur le ventre sur une table, on comprend un peu mieux comment naissent ses vues particulières”, souligne “The Times”.. DESSIN SHUVINAI ASHOONA/Courtesy of the artist and Tate, Lent by Tate Americas Foundation of the North American Acquisitions Committee 2022

Shuvinai Ashoona vit et travaille à Kinngait, dans le nord de l’Arctique, au Canada.

Elle est l’aînée de 14 enfants, dont trois sont morts à la naissance. Son père était chasseur et maître sculpteur et sa mère était graphiste. “Sa grand-mère a réalisé plus de 8 000 dessins au cours de ses vingt-cinq années de carrière”, précise The Guardian.

“Sans formation formelle, poursuit le quotidien, Ashoona a appris comme l’ont fait ses proches : en observant et en imaginant.”

“Drawing Like the Elephant”, 2023.
“Shuvinai Ashoona a été l’une des rares élèves à fréquenter l’école secondaire à Iqaluit, à deux heures d’avion de Kinngait, raconte “The Guardian”. À l’âge de 16 ans, elle a donné naissance à une fille, Mary.”. DESSIN SHUVINAI ASHOONA/Courtesy Fort Gansevoort, New York
“Drawing Like the Elephant”, 2023. “Shuvinai Ashoona a été l’une des rares élèves à fréquenter l’école secondaire à Iqaluit, à deux heures d’avion de Kinngait, raconte “The Guardian”. À l’âge de 16 ans, elle a donné naissance à une fille, Mary.”. DESSIN SHUVINAI ASHOONA/Courtesy Fort Gansevoort, New York

“Le travail qu’elle réalise aujourd’hui est complexe, fait de superpositions, mettant en vedette des vues aériennes et des dessins dans les dessins.”

Le quotidien britannique “The Guardian

Saisissant la faune arctique et des scènes de la vie quotidienne, l’artiste fait aussi la part belle à la mythologie inuit, ce qui donne à ses dessins une “touche fantastique sur de vastes feuilles de papier blanc”, relève The Guardian.

“Des poissons luminescents flottent sur la glace. Les calamars géants ont des visages humains en guise d’yeux. Des créatures qui changent de forme se retrouvent dans des rassemblements oniriques.”

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