« Showing Up » de Kelly Reichardt - la critique et la bande-annonce

Le synopsis

À quelques semaines du vernissage de son exposition, le quotidien d’une artiste et son rapport aux autres. Le chaos de sa vie va devenir sa source d’inspiration…

La critique de Paris Match (4/5)

La cinéaste américaine Kelly Reichardt connaissait en mai dernier sa première sélection en compétition lors du dernier Festival de Cannes, une juste et tardive récompense pour une carrière exemplaire. Portrait d’une artiste solitaire sans fard ni maquillage, avec sa muse Michelle Williams de presque tous les plans, « Showing Up » ne surprendra pas les conquis du premier jour (« River of Grass » et surtout « Old Joy »).

On y retrouve tout ce qui fait la singularité de la réalisatrice de « First Cow », cette manière si délicate d’approcher un sujet qui semble toujours sur le point de se dérober, ou mieux, de s’envoler pour poursuivre la métaphore du pigeon exploitée par le film. Prisonnière d’une situation familiale compliquée. Lizzie n’est pas l’artiste-génie qu’aime décrire le cinéma. C’est au contraire une besogneuse qui cherche sa voie, seule dans un garage-atelier qu’elle loue pour une misère à une autre artiste qui semble, elle, toucher enfin au but. Mais à force de l’observer, d’assister à l’exercice si solitaire et frustrant de la création, nous apprenons à la regarder et à l’aimer, elle et ses œuvres.

La bande-annonce


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