“Shardlake” sur Disney+, l’alibi ne fait pas le moine

Dans l’Angleterre de 1536, il ne fait pas bon être un moine bénédictin opposé à Henri VIII. Ni être un partisan dudit roi, envoyé dans une abbaye par le ministre Thomas Cromwell. Si les intrigues politiques historiques en toile de fond de Shardlake – diffusé par Disney+ depuis le 1er mai – sont complexes, The Guardian rassure sur l’accessibilité de la série britannique. “L’intrigue progresse avec rythme et efficacité, en s’appuyant sur une exposition suffisante (et habilement amenée) pour ne pas perdre en chemin qui méconnaîtrait l’histoire des Tudor, sans pour autant gâcher le plaisir” de ceux qui savent distinguer au premier coup d’œil un papiste d’un réformiste.

Car il s’agit avant tout d’une série policière : un meurtre a été commis dans le monastère du port fictif de Scarnsea. La victime ? Un émissaire de Cromwell (Sean Bean), lequel y voit une très bonne occasion de fermer l’abbaye et d’en récupérer tous les biens au nom de la Couronne.

Le protagoniste éponyme est Matthew Shardlake (Arthur Hughes), un avocat chargé par Cromwell lui-même d’enquêter sur l’affaire. Il se voit obligé de collaborer avec un autre commissaire : Jack Barak (Anthony Boyle). “Barak a pour mission de dissoudre le monastère pour en transférer les biens au roi, alors que Shardlake se soucie surtout de démasquer le meurtrier, pour que justice soit rendue à la victime”, résume Lucy Mangan, la critique télé du quotidien britannique. “Et à mesure que l’enquête progresse, les deux hommes vont évidemment s’affronter.” Le tout dans un climat de suspicion généralisée, car le nombre des victimes s’accroît.

Arthur Hughes touche juste

Le premier point fort de Shardlake réside dans ses acteurs. En particulier du côté du personnage principal, applaudit The Times. “Le rôle de Hughes n’est pas simple à incarner, et il s’en sort avec brio. C’est que le personnage doit à la fois faire preuve d’autorité et d’intelligence, mais aussi afficher la vulnérabilité et la solitude d’un homme ostracisé car atteint de scoliose, et ouvertement appelé ‘le Bossu’.”

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