Sexe et politique : les présidents de l'Elysée, une libido sans limite ?

« Il voulait être César, il ne fut que Pompée ! ». Derrière Clémenceau et son sens de la formule, c’est toute la France qui se gausse du président Félix Faure, mort en 1899 dans un canapé du palais de l’Élysée en recevant les faveurs de sa maîtresse. Le fin du président fut certes humiliante, mais sa frivolité n’avait en soi rien de choquant ni d’exceptionnel. Sous les ors de la République, batifoler à tout va faisait en quelque sorte partie de la fonction.

Dans son Histoire érotique de l’Élysée, l’historien Jean Garrigues dresse le portrait des présidents ou ministres trousseurs de jupons. Et ils furent nombreux : « Adolphe Thiers, Léon Gambetta, Georges Clemenceau et les autres, sacrifièrent pour la plupart au culte des jolies femmes, maîtresses et courtisanes, comme à un usage social de rigueur ». Et effectivement, nul ne s’en cachait, il était au contraire bien vu de s’afficher avec de sublimes créatures.

A partir des années 1950, ce sont Édouard Herriot, qui de notoriété publique aimait que ses maîtresses s’habillent en infirmière, ou encore Edgar Faure célèbre pour ses réparties. A une femme appuyée contre une cheminée, il aurait par exemple lancé : « Si c’est pour moi, pas trop cuit », à une autre, « Mademoiselle, je ne vous dévisage pas, je vous envisage ». « Il s’en dégage au long cours un insupportable fumet de machisme archaïque, lié au sexisme et à la phallocratie » résume Jean Garrigues.

Et le vent de féminisme qui souffle sur les années 1970 n’y changera rien, la (...)

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