Non, le sexe n’est pas quelque chose qui « s’assigne » à la naissance
Si l'on en croit l'Association américaine de médecine, le mot « sexe » – comme dans « de sexe masculin ou féminin » – serait problématique et obsolète. Désormais, nous devrions tous user de la formulation « plus précise » que serait « le sexe assigné à la naissance ». L'Association américaine de psychologie abonde : les vocables « sexe de naissance » ou « sexe natal » sont à proscrire, car « désobligeants » et parce qu'ils laisseraient « faussement entendre que le sexe est une caractéristique immuable ».
L'Académie américaine de pédiatrie n'est pas en reste : le « sexe », nous dit l'AAP, serait « une assignation qui se fait à la naissance ». L'Association américaine de psychiatrie, qui utilisait la distinction « masculin/féminin » dans la quatrième édition de son Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, publiée en 1994, est passée à « masculin/féminin de naissance » dans sa cinquième édition de 2013, pour finalement lui préférer « individu assigné masculin/féminin à la naissance » dans sa version révisée de 2022. Et maintenant, ce sont même les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies qui nous exhortent à dire « assigné masculin/féminin à la naissance » ou « désigné masculin/féminin à la naissance » plutôt que « biologiquement mâle/femelle » ou « génétiquement mâle/femelle ».
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