Seulement 0,001% de la population mondiale est exposé à un air non pollué par des particules fines

Une étude australienne révèle que seulement 0,001 % de la population mondiale a été exposé à un air non pollué par des particules fines. La pollution de l'air extérieur serait à l'origine de plusieurs millions de décès prématurés.

Face aux nombreuses alertes quant aux risques que constituent les particules fines inférieures à 2,5 micromètres (PM2,5) pour la santé globale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a abaissé les seuils de référence pour la concentration de PM2,5 dans l’air à 5 microgrammes par mètre cube (µg/m3) en moyenne à l’année, en 2021. Selon une étude de l'Université Monash (Australie) sur les particules fines (PM2,5) dans l'air ambiant quotidien à travers le monde, seul 0,001 % de la population mondiale est exposé à des niveaux inférieurs à ces nouveaux seuils.

Les méfaits des particules fines sur notre santé

Les particules fines de moins de 2,5 µm figurent parmi les facteurs de risque majeurs pour la santé environnementale, mais aussi pour la santé humaine dans le monde. Émises principalement dans les secteurs résidentiels et routiers, elles ont une taille idéale pour pénétrer dans les alvéoles pulmonaires, et même passer dans le sang, constituant un danger pour l’organisme. Récemment, deux études de la revue JAMA ont identifié une forte association entre pollution de l’air par des particules fines et la dépression. Ces particules fines inférieures à 2,5 µm étaient déjà connues pour leur impact à long terme sur la santé cardiovasculaire et respiratoire (infarctus, cancer du poumon, etc.), mais aussi car elles affectent les capacités cognitives (troubles de l'attention, etc.) et la santé périnatale (développement du fœtus). Une étude de Santé publique France en 2016 montre qu’il y aurait 40 000 décès par an, et près de 8 mois d’espérance de vie perdus, en lien avec l’exposition à ces particules fines, ce qui en fait un enjeu pertinent de santé publique et environnementale.

Une évolution à plusieurs vitesses

La récente étude, dirigée par le professeur Yuming Guo de l'école de santé publique et de médecine préventive de l'université Monash à Melbourne (Australie), a permis de dresser une carte de l'évolution des PM2,5 dans le monde au cours des deux dernières décennies. [...]

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