Le seul moyen de sauver Israël et la Palestine

Si on ne leur impose pas la paix, Israéliens et Palestiniens vont maintenant à la catastrophe. Ils y vont ensemble parce que la coalition de droite que les Israéliens viennent de reconduire ne veut pas de la création d’un Etat palestinien et que, privés de cette perspective, les Palestiniens ne pourront que retomber dans une violence qui ne les mènera à rien mais enfermera Israël dans une logique de répression tout aussi vaine et bientôt dangereuse pour sa survie.

Côté israélien, l’extrême droite ne veut à aucun prix d’un Etat palestinien qui ne pourrait, à ses yeux, que devenir une base de missiles visant Israël comme l’est effectivement devenu Gaza depuis que les Israéliens s’en sont retirés. Benyamin Nétanyahou est, lui, plus ambigu. Il lui est arrivé, dans un discours, un seul, d’accepter l’idée d’un Etat palestinien mais n’a jamais rien fait, au contraire, pour en favoriser la naissance avant de la refuser catégoriquement pour siphonner les voix des extrêmes droites nationalistes et religieuses à la veille des législatives puis de l’accepter à nouveau, au lendemain de sa victoire, mais pas pour aujourd’hui, a-t-il précisé dans le même souffle.

Ce Premier ministre n’envisage la coexistence de deux Etats qu’en mots et par intermittence. Il ne feint d’en admettre le principe que pour ne pas aggraver l’isolement international d’Israël mais, en la remettant aux calendes grecques, il rompt avec ce qui était devenu l’horizon de ces deux peuples depuis la signature des accords d’Oslo, il y a plus de vingt ans.

C’était là un horizon toujours plus lointain, toujours plus incertain, un horizon, surtout, que menaçaient toujours plus le développement des colonies de peuplement dans les Territoires occupés et la division des Palestiniens entre islamistes du Hamas, maîtres de Gaza, et laïques du Fatah, en contrôle de la Cisjordanie et partisans, eux, d’un compromis territorial. Il y a bien longtemps que la paix par la coexistence de deux Etats avait pris l’allure d’un (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Guerre au Yémen: Riyad passe à l’attaque
Incendie monstre dans un bâtiment à New York, au moins 12 blessés
Les éléphants d'Afrique, «réfugiés politiques» de l'or blanc
Contre l’Etat islamique, Londres forme les rangs
En Corée, l’adultère n’est plus un crime