"Le seul maire à vouloir moins d’enfants" : un élu de Gironde se réjouit d'une fermeture de classe

Le maire de la ville de Mios, en Gironde, se réjouit de la fermeture d'une classe dans sa commune. Un signe, selon lui, d'une accalmie démographique, après une extension explosive.

C'est une prise de position... originale. Auprès de France 3, le maire de la ville de Mios, en Gironde, se réjouit de la fermeture annoncée d'une classe de sa commune, d'ici la rentrée prochaine.

"Je suis peut-être le seul maire à vouloir moins d’enfants et moins d’habitants", plaisante Cédric Pain.

Mais pourquoi l'édile s'inscrit-il à contre-courant? Les élus locaux ont plutôt tendance à déplorer ces fermetures et à se réjouir du contraire. Tout vient d'une promesse de campagne et d'une vision de préservation de la qualité de vie dans la commune.

L'élu local avait promis de préserver Mios, une ville située à 40 minutes de Bordeaux, dans les environs d'Arcachon, où "des citadins en mal d'espace" viendraient s'installer selon France 3. Un cadre ravissant qui a mené à une croissance démographique explosive: +60% d'habitants sur une décennie, pour un total de 11.180.

"Certains élèves se retrouvaient dans des classes en préfabriqués"

Or, cette expansion spectaculaire n'était pas du goût de Cédric Pain. Selon lui, les infrastructures n'étaient plus adaptées pour accueillir autant de monde, sur le volet scolaire. "Certains élèves se retrouvaient dans des classes en préfabriqués, faute de place", relate-t-il. Une classe en moins, c'est donc de meilleures conditions d'apprentissage.

S'agrandir, oui, mais pas à tout prix. L'adepte du "mieux vivre" a acté dans le dernier Plan local d'urbanisme (PLU), la suppression de 80 hectares censés être constructibles. Il désire "préserver (les) espaces verts" et les "zones naturelles ou agricoles", quitte à passer à côté de recettes. "On risquait de devenir une ville-dortoir", explique-t-il au média local.

Article original publié sur BFMTV.com