"Que s'est-il passé à gauche pour qu'on haïsse les policiers?": la charge de Darmanin contre la Nupes

Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale le 28 mars 2023 - Assemblée nationale
Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale le 28 mars 2023 - Assemblée nationale

Lors des questions au gouvernement ce mardi après-midi à l'Assemblée nationale, Gérald Darmanin a vivement répondu à la députée Générations Sophie Taillé-Polian sur la question des "violences policières".

Le ministre de l'Intérieur a d'abord refusé qu'on le qualifie de "premier flic de France" car il n'a pas "le courage d’être à la place des policiers qui chaque jour risquent leur vie pour l’ensemble de leurs concitoyens".

Puis, Gérald Darmanin s'est lancé dans une tirade anaphorique, composée de sept questions commençant par: "que s'est-il passé à gauche".

"Que s’est-il passé à gauche pour qu’on confonde casseurs et policiers? Que s'est-il passé à gauche pour qu’on n'ait pas un mot pour penser à ces policiers et gendarmes qui sont blessés?", a-t-il déploré.

Un manque de soutien aux forces de l'ordre

Alors que plusieurs permanences de députés ont été dégradées ces dernières semaines ou encore une porte de la mairie de Bordeaux a été incendiée jeudi en marge des manifestations contre la réforme des retraites, Gérald Darmanin s'est indigné que la Nupes n'ait pas "un mot" pour condamner ces "attaques".

Il a également regretté qu'elle ne fasse pas la différence entre les "manifestations interdites" et les "manifestations autorisées", en référence aux rassemblements nocturnes spontanés après le recours au 49.3 par le gouvernement ou les incidents lors de la mobilisation contre les méga-bassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres).

"Que s'est-il passé à gauche pour qu'on ne respecte plus l'uniforme de la République? (...) Que s'est-il passé à gauche pour qu'on haïsse les policiers?", a-t-il encore déclaré dans l'hémicycle.

Mélenchon fait "honte aux électeurs de gauche"

Le ministre de l'Intérieur a terminé sa tirade en citant des figures de gauche, anciens ministres de l'Intérieur, comme Bernard Cazeneuve ou Manuel Valls.

Enfin, il a directement ciblé l'ancien candidat de La France insoumise à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, les autres partis de gauche ne devraient pas soutenir quelqu'un qui "vomit" les forces de l'ordre et "fait honte à tous les électeurs de gauche".

Article original publié sur BFMTV.com