Sept à huit - "Détruire des vies pour l'argent", "Je suis en train de pleurer de rage", "Germinal en 2024", "Ça fait trop mal au cœur pour ces enfants" : les internautes ont "mal" devant un reportage sur les mines de cobalt au Congo

Un reportage de Sept à huit a profondément attristé et révolté les téléspectateurs de TF1 ce dimanche 21 avril 2024. Portant sur les mines de cobalt au Congo, celui-ci montrait notamment comment la population se retrouvait exploitée, chassée et mise en danger. Et les enfants ne sont pas épargnés...

Capture écran TF1 direct/Sept à huit
Un reportage sur les mines de cobalt au Congo ébranle les téléspectateurs
Capture écran TF1 direct/Sept à huit Un reportage sur les mines de cobalt au Congo ébranle les téléspectateurs

Ce dimanche 21 avril 2024, les cœurs des téléspectateurs de Sept à huit sur TF1 étaient bien lourds. Aux alentours de 19h, le magazine présenté par Harry Roselmack leur a proposé un reportage sur les mines de cobalt à Kowelzi au sud du Congo, d'où sort 70% de la production mondiale. Plusieurs centaines de milliers de Congolais risquent leur santé pour prélever ce minerai servant à fabriquer les batteries de nos voitures électriques. Ces mineurs doivent parfois descendre dans un dédale de galeries, travailler dur sous plus de 40 degrés et risquer de finir ensevelis sous l'argile en cas d'éboulements. À 43 ans, Joseph souffre du genou suite à un accident de ce type, mais il continue à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. "Le soir quand il rentre, c'est toujours un soulagement" confie ainsi son épouse, tandis que l'un de ses fils prie pour lui.

En effet, l'homme doit chaque jour descendre vingt mètres dans un tunnel sans échelle ni corde, puis ramper et passer sous des blocs de roches de plusieurs tonnes. De plus, l'argile y est très fiable, ce qui rend l'opération très périlleuse : "quand tu sors le matin de chez toi pour aller au boulot, tu n'as pas le droit de dire à ta femme qu'on se reverra le soir, tout peut arriver", affirme l'un de ses collègues.

Vidéo. Découvrez le portrait d'Harry Roselmack

Le tout pour un salaire de misère. Joseph et ses collègues ne gagnent que 7 euros en moyenne par jour, pour dix heures de travail. Une fois le cobalt extrait, les mineurs passent par un comptoir d'achat installé dans les mines, dont le patron est un Chinois. Sur 119 comptoirs de la région, 106 sont en réalité tenus par des chinois. Une main-mise qui étrangle les mineurs, soumis à des barèmes de prix un peu obscurs et non négociables, mais qui est largement soutenue par le gouvernement.

"Comment peut-on traiter des Hommes comme des forçats ? Tout ça, sous la bénédiction de la fameuse transition écologique"

À proximité de ces mines, des familles se font en toute impunité déloger par ces exploitants.. Ainsi Germaine et son mari ont été expropriés d'une maison dans laquelle ils vivaient depuis 30 ans. "Les Chinois sont venus à la maison, ils nous ont demandé de partir en disant que cet endroit avait été vendu", a expliqué Germaine. Pire, ceux-ci leur ont demandé de démolir eux-mêmes leur maison. Bien qu'il ait empoché en échange la somme de 50 000 euros, le couple s'est retrouvé dans une maison sans eau courante ni électricité...

L'autre grosse conséquence de cette frénésie minière est la pollution. Des Congolais vivant à proximité de bassins d'acide sulfurique indispensables à la transformation du cobalt, ont vu toutes leurs ressources se détériorer : l'eau de la rivière ne peut plus être consommée, les poissons l'ont désertée et les choux et le manioc ne poussent plus comme avant. De plus en plus d'enfants présentent des malformations congénitales comme des becs de lièvre, des encéphalites ou des atrophies des membres...

Au Congo, 40 000 enfants travailleraient dans des mines de cobalt selon les Nations Unies. A l'image de Christian, 6 ans, qui chaque jour ramasse des miettes dans la montagne de résidus d'un géant minier, dans la poussière et sous un soleil de plomb. Et tout cela sans garantie de pouvoir manger le soir... Sur X, ce reportage très dur a particulièrement mis en colère les internautes.