“Je me sens hypersexy” : avec ces hommes qui portent des jupes

Défilé de la maison Thom Browne à Paris, en juin 2017. Si les hommes portent des jupes aujourd’hui, c’est parce que la société devient en partie plus ouverte d’esprit, juge “The Guardian”.  . PHOTO VALERIO MEZZANOTTI/THE NEW YORK TIMES
Défilé de la maison Thom Browne à Paris, en juin 2017. Si les hommes portent des jupes aujourd’hui, c’est parce que la société devient en partie plus ouverte d’esprit, juge “The Guardian”. . PHOTO VALERIO MEZZANOTTI/THE NEW YORK TIMES

C’est un vêtement qui est aujourd’hui porté par les hommes, aussi bien sur les tapis rouges que dans les skateparks, remarque The Guardian. Ce n’est ni le chino ni le jogging, mais bien la jupe.

Les jupes ont dernièrement investi les garde-robes masculines, et elles font craquer de plus en plus d’hommes. Trois d’entre eux ont raconté leurs “aventures en jupe” au quotidien britannique.

La première fois que le designer Louis Nuccitelli a porté une jupe, c’était lors d’une soirée d’anniversaire, où il avait choisi comme déguisement le lapin de Playboy.

Depuis, le trentenaire s’amuse, en bon professionnel de la mode. Pour fêter son 30e anniversaire, il a assorti une jupe à carreaux à une ceinture à la boucle en forme de cœur, un corset blanc et un boléro doré. “Je me sentais hypersexy”, se souvient-il dans le Guardian.

Si Louis Nuccitelli composait autrefois ses tenues pour le regard des autres, c’est lui-même qu’il essaie désormais d’impressionner.

Cette quête d’identité, Andy Kelly, directeur d’une galerie d’art, la mène également. À 17 ans, lorsqu’il a senti sa jupe virevolter tandis qu’il filait sur sa planche de skate, il s’est dit qu’il avait accompli une “révolution”, raconte-t-il dans le quotidien britannique.

Quand il se promène avec une jupe autour de la taille, Andy Kelly ne passe pas inaperçu. Mais il se “fiche du regard des autres”, rapporte le Guardian.

Andy Kelly a essayé différentes sortes de jupes : des jupes plissées, des motifs à carreaux ou fleuris, rapporte “The Guardian”. . PHOTO LUIZ WOELLNER/PEXELS
Andy Kelly a essayé différentes sortes de jupes : des jupes plissées, des motifs à carreaux ou fleuris, rapporte “The Guardian”. . PHOTO LUIZ WOELLNER/PEXELS

“Quand on est gay, il y a une pression très forte pour paraître hypermasculin. Mais en fait, il était plus subversif dans cette communauté d’être un homme costaud et assez masculin portant des vêtements tels que des jupes.”

Andy Kelly dans “The Guardian”

Des regards curieux, Liam Sharma, auteur, en a aussi essuyé. C’est dès sa tendre enfance qu’il s’est amusé à porter des jupes, encouragé par une famille “qui aimait absolument tout ce qu’il était, raconte-t-il au Guardian.

C’est le monde extérieur qui lui fait prendre conscience de sa différence : “Porter une robe ne m’a semblé bizarre que lorsque j’ai commencé à intégrer les constructions sociales au cours de mes premières années d’école”, se souvient-il.

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