A une semaine des régionales, un sondage à manier avec prudence

Des panneaux électoraux à Toulouse.

La grande enquête menée par l'institut BVA dans douze régions a largement été commentée ce week-end. Pas toujours à propos, comme le montre notre outil qui teste la rigueur des sondages.

A une semaine du premier tour des élections régionales et territoriales, l’institut de sondage BVA a fourni ce week-end à la presse régionale une vague de sondages pour les douze nouvelles régions de France continentale (hors Corse et régions et territoires d’outre-mer, donc). Une pareille opération avait déjà été menée il y a un mois, et nous avions étudié de près ces résultats grâce à notre outil, qui permet de vérifier la fiabilité d’un sondage. Rebelote donc, d’autant que ces intentions de vote ont largement été commentées dans les médias, à commencer par Libération (ici ou là).

Premier constat : comme il y a un mois, la méthodologie utilisée par l’institut de sondage peut être considérée comme rigoureuse, mais sa fiabilité politique est plus douteuse, notamment car elle teste les seconds tours (où, par définition, l’on ne peut anticiper la participation). Or, si les écarts entre les différentes listes de chaque région sont souvent suffisants au premier tour pour tirer de vraies tendances (sauf en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Bretagne et Normandie, où les différences sont très faibles), c’est très loin d’être le cas au second tour.

Le rôle des indécis

Dans une région testée sur deux, les écarts sont faibles ou trop faibles. Dans les autres, les situations divergent. En Centre-Val de Loire, Pays de la Loire et Ile-de-France, les listes de la droite et du centre (LR-UDI) ont un avantage significatif, de même que la liste de gauche (PS) en Bretagne. En revanche, c’est plus compliqué pour le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans ces deux régions, les candidats du Front national − respectivement Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen − apparaissent largement en tête dans le cas d’une triangulaire face à la droite et à la gauche. En revanche, si ces (...)

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