Selon Tsahal, la vidéo visant Rima Hassan et d’autres élus LFI provient d’un « civil » agissant « sans permission »

Rima Hassan, candidate sur la liste LFI pour les européennes, le 14 avril 2024.
PASCAL GUYOT / AFP Rima Hassan, candidate sur la liste LFI pour les européennes, le 14 avril 2024.

POLITIQUE - « Un incident très grave ». Tsahal dément qu’un soldat soit à l’origine de la vidéo menaçant Rima Hassan et plusieurs autres insoumis. La candidate en 7e position sur la liste de LFI avait partagé le 16 mai une séquence sur X en commentant « La honte a un nom : Tsahal ». L’armée israélienne affirme ce 17 mai auprès de BFMTV que c’est un « civil » agissant « sans permission » qui est l’origine de la vidéo et assure qu’une enquête est en cours.

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La vidéo a d’abord été publiée sur le compte TikTok « agence tous risques ». On y voit un homme en tenue militaire et lunettes de soleil sur le nez écrire sur un missile le nom de Rima Hassan et d’autres élus insoumis comme Mathilde Panot, Aymeric Caron, Louis Boyard ou Danièle Obono. « « Pour tous les antisémites qui se cache (sic) derrière un antisionisme » peut-on également lire.

« Rima Hassan ! Tiens, regarde Rima Hassan », lance l’homme en filmant l’obus, avant de se montrer face caméra : « C’est toujours capitaine looping qui vous parle, et je vous fais un petit message : Rima Hassan, arrête avec moi. Panot, arrête avec moi, tout le monde arrêtez. Je vais vous faire décoller l’avion devant vous », déclare-t-il. Il filme ensuite un avion avec un missile : « Elle est là, la bombe, Rima Hassan dans ta gueule. Eh Panot et toute la bande à LFI, j’ai pas besoin de te faire un dessin, tu sais où ça va, » menace-t-il.

Bien que plus aucune de ces vidéos ne soit visible, ce n’est pas la première fois que cet utilisateur s’en prend à des membres de LFI. Il avait déjà visé le leader du parti Jean-Luc Mélenchon le 17 avril selon BFMTV. Le média AJ+ France, du groupe Al Jazeera détenu par le Qatar, relayait alors la vidéo en affirmant que l’homme s’appelle Benjamin Shmouel Sisse et qu’il est un plombier franco-israélien. Mais en février, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) affirmait dans un tweet que Benjamin Shmouel Sisse est « un soldat franco-israélien engagé dans l’armée israélienne ».

Des accusations que dément Tsahal. Selon l’armée israélienne, « ce n’est pas un soldat » mais un « civil », « arrivé pour le Jour de l’Indépendance (d’Israël, le 14 mai, ndlr) en tant que volontaire en coordination avec la base, avec une combinaison de pilote de l’armée de l’air, qu’il avait à la maison, marquée d’un écusson d’une unité qu’il avait reçu comme souvenir » a assuré à BFMTV Olivier Rafowicz, porte-parole francophone de l’armée israélienne.

Si la vidéo a été prise sur une base israélienne, cela s’est fait « sans permission aucune ». Olivier Rafowicz ne confirme pas qu’il s’agit de Benjamin Shmouel Sisse et dit ne pas avoir d’autres éléments sur les vidéos, mais assure qu’une « enquête en cours ». Sur le fond de la vidéo, l’armée parle d’un « incident très grave » fait « en opposition flagrante des ordres et des directives de Tsahal ».

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